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Après le passage du feu, le difficile travail d’investigation des experts de la gendarmerie

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Une cellule d’investigation, assistée de quarante à soixante gendarmes selon les jours, parcourt la forêt de la Double, en Dordogne, où une cinquantaine de mises à feu ont été recensées depuis le début du mois d’août. La dernière en date a eu lieu mercredi 21 septembre, près de La Roche-Chalais, une bourgade de 3 000 âmes. Le travail de ces enquêteurs est peu connu. Il a pourtant contribué à l’interpellation de 48 personnes soupçonnées d’être liées aux incendies qui ont touché le territoire cet été, de la Drôme à la Gironde en passant par la Haute-Vienne. Douze d’entre elles ont déjà été condamnées. Leur profil ? Des hommes en quasi-totalité, coupables de négligences ou psychologiquement instables, « avec quelques mineurs et des individus parfois âgés, aux profils très divers », observe la lieutenante-colonelle Marie-Laure Pezant, une des deux porte-parole de la gendarmerie.

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Pour les détecter avant même le passage à l’acte, des patrouilles ont été organisées tout au long de l’été, comme en Nouvelle-Aquitaine, où quinze réservistes supervisés par un officier de police judiciaire ont assuré une vigilance accrue sur certains massifs forestiers, « près des zones encore épargnées mais susceptibles d’être visées ». Mais, sur le terrain, c’est le travail mené par les 24 cellules de recherche des causes et circonstances de l’incendie qui permet de remonter aux origines des sinistres et, parfois, d’en confondre les auteurs. De véritables jeux de piste où, souligne l’adjudante Marie Ray, affectée à l’une de ces équipes dans le Var, « il faut savoir lire le passage du feu ».

« Interprétation des indices »

Assistés de pompiers, d’agents de l’Office français de la biodiversité ou des directions départementales des territoires et de la mer, les techniciens d’investigation criminelle formés en interne doivent interpréter la coloration des branches ou leur degré de pétrification, les traces relevées sur des troncs d’arbre. « Tous les indices peuvent faire l’objet d’une interprétation, y compris des cailloux ou des coquilles d’escargot », explique l’experte ès incendies de la gendarmerie. Jusqu’à réduire les investigations à une zone circonscrite et « fouillée méthodiquement » à la recherche d’éléments matériels, « bien en amont du brasier ». « Ensuite, reprend Mme Pezant, nous appliquons le principe de montée en puissance, avec des enquêteurs qui prennent le relais ou l’appui de spécialistes de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique. »

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Written by Stephanie

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