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La planification écologique est-elle compatible avec le macronisme ?

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La première ministre Elisabeth Borne clôt la présentation du plan de sobriété énergétique, à Paris, le 6 octobre 2022.

Un plan pour l’hiver ou la première étape du monde d’après ? En conclusion de la présentation des mesures de sobriété dévoilées jeudi 6 octobre, Elisabeth Borne n’a pas tergiversé. « La baisse de la consommation d’énergie doit s’inscrire dans le temps long, a déclaré la cheffe du gouvernement. C’est une nouvelle manière de penser et d’agir. Ce n’est pas une question de principe ou d’idéologie. Il en va de notre transition écologique. » Conséquence directe de la guerre en Ukraine, le plan de sobriété est une solution d’urgence pour éviter les coupures. Mais aussi la première marche de l’ambition affichée du second mandat d’Emmanuel Macron : mettre en place la planification écologique pour diriger la France vers un point d’arrivée crucial, la neutralité carbone en 2050.

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Loin du rêve de la « start-up nation » de 2017, la planification écologique macroniste a émergé le 16 avril, à Marseille. Chemise blanche, manches retroussées, le président sortant fait bifurquer sa campagne vers un autre horizon. « Nous devons réconcilier tout le pays par un changement de paradigme, lance-t-il sur les hauteurs du Pharo. La politique que je mènerai dans les cinq ans à venir sera donc écologique ou ne sera pas. » Et le président-candidat donne corps à son ambition. Pour gagner ce « combat du siècle », son ou sa prochaine première ministre « sera directement chargé de la planification écologique » parce que « c’est la politique des politiques ».

En plein entre-deux tours, les observateurs et ses opposants y voient une manœuvre pour récupérer les voix de la gauche alors que Jean-Luc Mélenchon défend cette idée depuis une dizaine d’années. En réalité, le terme de planification écologique était déjà présent à la page 15 de son programme. Et l’idée cheminait depuis 2019. Quelques mois après la crise des « gilets jaunes » et à l’issue du grand débat, l’ancienne plume du président Jonathan Guemas avait sondé plusieurs acteurs climatiques sur ce sujet. Lors de ses vœux, le 31 décembre, le chef de l’Etat avait alors esquissé une « stratégie sur plusieurs années » pour « réduire nos émissions » tout en réindustrialisant. Ce qui aboutira à la création du Haut-Commissariat au plan, le 1er septembre 2020. Un premier palier.

« Un changement de culture »

Depuis, l’architecture souhaitée par Macron et suggérée depuis longtemps par des figures de la majorité (l’ancienne ministre de la transition écologique Barbara Pompili, le député européen Pascal Canfin, etc.) s’est mise en place. Matignon chapeaute la planification en lien avec deux ministères : celui de la transition énergétique et celui de la transition écologique.

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Written by Stephanie

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