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En Chine, la politique zéro Covid, un étendard pour Xi Jinping

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Une station de test de dépistage du Covid-19, à Pékin, en Chine, le 8 septembre 2022.

Une des informations les plus attendues du 20e congrès du Parti communiste chinois (PCC) sera donnée dès son ouverture, dimanche 16 octobre. Les 2 296 délégués porteront-ils un masque ou non ? En principe oui, politique zéro Covid oblige.

Mais la présence, le 30 septembre, de centaines de participants non masqués lors de deux cérémonies distinctes auxquelles assistait Xi Jinping, l’une place Tiananmen, l’autre à l’intérieur du Palais du peuple, envoie le message inverse. Se dirigerait-on vers une sortie progressive de cette politique ? Le 11 octobre, le Quotidien du peuple estimait au contraire qu’elle est « durable » et doit « persister ».

En fait, les signaux envoyés ces derniers temps par Pékin sont contradictoires. D’un côté, la Chine a accepté de « perdre la face » et de laisser le Canada organiser, en décembre, la COP15 sur la biodiversité, qui aurait dû se tenir à Kunming en 2020 mais a été annulée en raison de la pandémie. Certaines épreuves sportives internationales sont aussi annulées ou reportées et, selon plusieurs sources, l’aviation civile chinoise prévoit que le trafic aérien international au départ de la Chine sera, à la fin de 2023, égal à 15 % de ce qu’il était avant le Covid-19. Un pourcentage qui est le double du trafic actuel, mais demeure très faible. D’un autre côté, la Chine dit accepter le retour des étudiants étrangers, raccourcit les durées de quarantaine à l’arrivée et autorise même Hongkong à mettre fin à cette pratique.

Un pays fermé sur lui-même

Mille jours après le début du confinement de Wuhan, le 23 janvier 2020, la politique zéro Covid chinoise (limiter au maximum la circulation du virus en limitant la circulation des individus), décidée et maintenue par le président chinois lui-même, reste le principal marqueur de son deuxième mandat.

Elle en est même devenue le symbole. Le symbole d’une Chine fermée sur elle-même, qui se méfie de l’étranger comme de la peste ; d’un pays totalitaire qui n’hésite pas à transformer ses mégapoles en immenses prisons, d’un Etat Big Brother qui utilise, voire manipule, la technologie pour contrôler le moindre déplacement, et d’un PCC qui préfère sacrifier son économie que remettre cette politique en question. Tout cela parce que, nationalisme oblige, l’importation de vaccins ARN occidentaux n’est pas permise et que les laboratoires chinois sont incapables d’en fabriquer d’aussi efficaces.

Déjà, les débuts de la pandémie avaient été catastrophiques pour la réputation de la Chine. Les menaces contre les médecins, lanceurs d’alerte de Wuhan début janvier 2020, la mort du Covid-19 de l’un d’entre eux, le docteur Li Wenliang, en février 2020, le retard avec lequel Pékin avait reconnu la transmission du virus entre humains, son refus d’accepter une enquête de l’Organisation mondiale de la santé sur les origines du virus… Tout cela avait fortement dégradé son image. D’autant plus que, loin de faire amende honorable, la Chine avait bombé le torse.

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Written by Stephanie

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