Barbara
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Ce sous-lignage d’Omicron progresse rapidement en France. Si les autorités sanitaires estiment qu’il est trop tôt pour juger son impact sur l’épidémie, elles le surveillent de près, par crainte qu’il n’échappe à l’immunité acquise par vaccination ou infection.
La 8e vague épidémique en France, “d’intensité modérée” selon le Covars, le Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires, successeur du Conseil scientifique, commence sa décrue. Toutefois, un sous-variant du virus pourrait troubler la fête: le BQ.1.1.
Aujourd’hui, c’est BA.5, ce sous-lignage d’Omicron qui est majoritaire sur le territoire, selon les dernières données publiées par Santé publique France ce jeudi. Toutefois, les scientifiques observent une augmentation significative de BQ.1.1, lui-même une dérive du sous-variant BA.5. Au 16 octobre, il représentait 16% des cas contre 7% seulement la semaine précédente.
À chaque fois qu’un nouveau variant appartenant à la grande famille Omicron s’impose en France, l’épidémie de Covid-19 repart à la hausse. C’est ce que redoutent les autorités sanitaires avec BQ.1.1.
“Je suis vigilant sur ce BQ.1.1”, a affirmé dimanche sur BFMTV le ministre de la Santé François Braun, indiquant le “surveiller de très près”.
Un “échappement” immunitaire
En effet, ces nouveaux venus n’en finissent pas d’éroder l’immunité acquise et de présenter des propriétés biologiques différentes. Alors que le rebond épidémique décélère sur le territoire, le remplacement éventuel de BA.5 par BQ.1.1 pourrait donc modifier cette tendance et freiner ces signaux encourageants.
“B.Q.1.1 arrive bien dans plusieurs pays et les travaux expérimentaux montraient qu’il échappe plus à nos anticorps”, écrit ainsi Rémi Salomon dans un tweet.
“Trop tôt pour évaluer les caractéristiques”
Le sous-variant BQ.1.1 semble présenter d’importantes mutations qui pourraient, dans l’hypothèse d’une vague prochaine, diminuer l’efficacité des vaccins, notamment les monovalents. Toutefois, “le risque d’échappement immunitaire (l’inefficacité des vaccins) n’est pas prouvé”, affirme François Braun.
“Il est encore trop tôt pour évaluer les caractéristiques de ce sous-lignage et son potentiel impact”, abonde dans le même sens Santé publique France.
Pour Anthony Fauci, conseiller médical du président des Etats-Unis, BQ.1.1 est pour le moment une “boîte noire” à plusieurs inconnues, notamment en ce qui concerne les symptômes.
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