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L’« écoterrorisme », un terme flou qui continue de faire polémique

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Venu défendre sa loi d’orientation et de programmation du ministère de l’intérieur (Lopmi) devant les membres de la commission des lois de l’Assemblée nationale, mercredi 2 novembre, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, n’a pas prononcé une nouvelle fois le mot polémique du week-end, « écoterrorisme », utilisé pour qualifier les heurts de Sainte-Soline (Deux-Sèvres) entre forces de l’ordre et manifestants opposés aux mégabassines, ces réserves de substitution destinées à l’irrigation agricole.

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« Nous parlons d’une manifestation (…) et sûrement pas d’écoterrorisme », a attaqué le député Thomas Portes (La France insoumise, Seine-Saint-Denis), soulignant que cette « notion n’existe pas en droit français » et interrogeant : « Allez-vous retirer vos propos ? » Le ministre de l’intérieur, qui n’a pas souhaité répondre à « une provocation », s’est dit avant tout préoccupé par le sort des gendarmes blessés. « Cette manifestation était interdite (…), a-t-il rétorqué. Je suis fier de la façon dont les gendarmes se sont comportés » face « à des attaques à coups de pierres, à coups de cocktails Molotov, à coups de pieux. »

Invité de Cnews jeudi matin, le ministre de l’intérieur a cependant de nouveau formulé cette expression, qui ne semble pas être partagée par l’ensemble du gouvernement. Mercredi, à l’issue du conseil des ministres, le porte-parole Olivier Véran a fait « une réponse globale » et « évité sciemment le commentaire sémantique » sur le mot d’« écoterrorisme ».

La formule, qui a soulevé une vague d’indignation à gauche de l’échiquier politique, laisse les spécialistes du terrorisme pour le moins sceptiques. De fait, l’« écoterrorisme » n’existe pas à l’heure qu’il est. Il est à noter que le Parquet national antiterroriste (PNAT) n’a jamais requis, à ce jour, l’ouverture d’une information judiciaire dans les cas d’attaques de relais téléphoniques 5G ou de locaux d’EDF, qui ont pu avoir lieu dans un passé récent. Toutes ces infractions ont été traitées par la justice ordinaire.

Interrogé, le PNAT fait remarquer que « pour que des faits soient juridiquement qualifiés de terroristes et qu’[il] puisse se saisir, il faut apporter la preuve de l’existence d’une entreprise dont le but est de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur ». Dans le cas de la manifestation contre la mégabassine de Sainte-Soline, les notions d’« intimidation » ou de « terreur » à l’encontre de la population paraissent difficilement soutenables, même si les forces de l’ordre ont été très violemment prises à partie.

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Written by Stephanie

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