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« Le modèle des AMAP nous permet d’imaginer un futur qui reconnecte la production et la consommation »

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Une certaine forme de sobriété est pratiquée depuis longtemps dans le domaine de la production et de la distribution alimentaire. Celle-ci prend forme au sein des systèmes qui relient maraîchers et consommateurs urbains, comme les associations pour le maintien de l’agriculture paysanne (AMAP) en France, les coopératives de consommateurs et producteurs en Grèce ou en Catalogne, les groupes d’achat solidaire en Italie, les supermarchés coopératifs et les Community Supported Agriculture aux Etats-Unis. Ces expériences diverses peuvent être considérées à la fois comme des exemples d’activisme alimentaire, dans lesquelles les adhérents s’opposent par leurs pratiques de production et de consommation au système économique et alimentaire de l’agro-industrie, et comme des projets concrets à petite échelle pour repenser la façon de produire, de s’approvisionner et de s’alimenter.

Prenons le cas des systèmes d’abonnement aux paniers de légumes type AMAP qui, dans la ville de Marseille, se réunissent dans le réseau des Paniers marseillais. Les contrats qui relient maraîchers et « consom’acteurs » (le terme est utilisé pour désigner les consommateurs adhérents du système) permettent à ces derniers de s’assurer une année en fruits et légumes de saison, biologiques, produits à proximité et à des prix plus intéressants que ceux de la grande distribution. Aux maraîchers est garantie la vente de la production de l’année, et donc des revenus sûrs, censés leur permettre de vivre de leur activité, mais aussi de se libérer de la mise en concurrence opérée par la grande distribution et les intermédiaires commerciaux.

Mais ce système a également d’autres effets, en premier lieu sur la façon de produire. L’agriculture biologique pratiquée à l’échelle familiale, avec quelques salariés, demande de prêter attention aux sols et de diversifier les cultures. Le rythme des livraisons impose de repenser les temps de la production afin de pouvoir fournir des paniers diversifiés chaque semaine, comme le prévoit le contrat. La proximité entre les lieux de production et les lieux de distribution permet aux maraîchers de produire des variétés de légumes plus fragiles, qui demandent des délais courts entre la récolte et la distribution, mais qui sont aussi plus goûteuses en maintenant ou en réintroduisant ainsi de la biodiversité dans les champs.

Lire aussi la tribune : Article réservé à nos abonnés « Face à la sécheresse, changeons de modèle agricole »

Les adhérents, de leur côté, prennent conscience des aléas et des difficultés de la production, dont ils partagent une partie des risques. Ils modifient également leur attitude vis-à-vis de la nourriture : ils ne la choisissent pas, ni en quantité ni en variété, mais doivent apprendre à faire avec des légumes de saison, dont la quantité varie au fil des semaines.

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Written by Stephanie

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