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« Bruno Latour nous invite à penser la transformation, loin d’une écologie nourrie d’une vision apocalyptique »

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En 2020, le sociologue des sciences, Bruno Latour voyait dans la crise Covid-19 une opportunité pour se préparer à la mutation climatique, annonçant dans une tribune au Monde « La crise sanitaire incite à se préparer à la mutation climatique » (« Le Monde », 25 mars 2020) « qu’à long terme, cette crise sera (it) une catastrophe pour le climat » si tout repartait comme avant ou s’aggravait. Il en appelait à transformer maintenant, sur la base du système en place, pour construire un futur plus durable que celui qui se profilait.

Si les cartes de l’Administration nationale de l’aéronautique et de l’espace (NASA) montraient la chute spectaculaire des taux de dioxyde d’azote correspondant au calendrier des mesures de restriction d’activités dues à la pandémie, la faiblesse de la mobilisation des dirigeants et des entreprises pour faire face au ralentissement de l’économie mondiale faisait bondir Bruno Latour.

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Il cherchait alors à rassembler plus qu’à diviser, il parlait prospérité et (inter) dépendance plutôt que décroissance et défiance, voyant dans le réflexe de survivalisme le « désir panique de revenir aux anciennes protections de l’Etat national » (Latour, 2017), quitte à éliminer « l’Autre ». C’est cet héritage chargé d’espoir que nous souhaitons aujourd’hui faire vibrer, en associant nos compétences au-delà des clivages qui divisent. Bruno Latour est souvent décrit comme un philosophe de la pensée écologiste des plus influents à l’échelle mondiale.

Une approche incluant le vivant et le non vivant

Passionné par le travail des scientifiques expérimentaux, il a ouvert des perspectives d’un apport inestimable pour les sciences sociales, trop largement déconnectées de la « nature », au-delà de sa dimension socialement construite. Il a favorisé le développement en France, en grande partie à Sciences Po, des humanités scientifiques, numériques, politiques et artistiques, environnementales à travers le Médialab, le master d’expérimentation en arts politiques (SPEAP) ou encore le Centre des politiques de la Terre, une initiative interdisciplinaire de l’université de Paris- Cité, de l’Institut de physique du globe de Paris et de Sciences Po.

Pourtant, certains courants en sciences sociales ont tendance à critiquer l’approche latourienne parce qu’elle ne reconnaît pas la société en tant que telle ni dans sa dimension sociale ni dans sa dimension politique, mais qu’elle l’élargit aux relations, aux articulations, aux réseaux en y incluant le non-humain, les vivants comme les non-vivants.

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Written by Stephanie

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