Vous faites peut-être partie de ces personnes qui attirent les moustiques, de manière injuste. Des chercheurs viennent d’en identifier la raison avec les acides carboxyliques dérivés de la peau, caractéristiques de notre odeur corporelle.
Les moustiques femelles sont plus attirés par certaines personnes que d’autres, mais l’origine précise du phénomène restait inconnue. On sait toutefois que nos expirations de CO2, notre chaleurchaleur et notre odeur corporelles jouent un rôle dans cette attirance. Des chercheurs du Laboratoire de neurogénétique et de comportement de l’Université Rockefeller se sont focalisés sur l’attirance des moustiquesmoustiques pour l’odeur de la peau humaine, et ont identifié les personnes qui les attirent le plus.
Ces personnes ont des niveaux d’acides carboxyliquesacides carboxyliques plus élevés sur leur peau. Il s’agit de substances présentes dans le sébum et utilisées par les bactériesbactéries de notre peau pour produire une odeur corporelle unique. Dans le cadre d’une étude sur trois ans, des participants ont porté des bas en nylonnylon sur leurs avant-bras pendant six heures par jour (sur plusieurs jours) pour « imprimer » leur odeur corporelle. Les chercheurs ont ensuite observé le comportement des moustiques Aedes Aegypti (vecteurs du virus Zika, de la dengue, de la fièvre jaunefièvre jaune et du chikungunya) vers l’un ou l’autre des nylons.
Comprendre les différences corporelles pour développer des répulsifs plus efficaces
L’un des volontaires était particulièrement attirant pour les moustiques, à savoir 100 fois plus que le moins attirant des participants. En outre, les personnes les plus attirantes pour les moustiques le restaient pendant toute la duréedurée de l’étude. Pas moins de 50 composés moléculaires présents en grande quantité dans le sébum de ces personnes ont été identifiés, dont les acides carboxyliques.
Un autre test a montré que même les moustiques présentant des déficits olfactifs pouvaient distinguer les personnes fortement et faiblement attirantes, ce à quoi ne s’attendaient pas les scientifiques. Malgré cela, ces derniers espèrent développer des répulsifs plus efficaces contre les moustiques, en appliquant par exemple des bactéries de la peau d’une personne peu attractive sur celle d’une personne très attractive !