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la dette climatique du Nord envers le Sud, sujet brûlant des négociations

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Des personnes déplacées touchées par les inondations dans un camp à Kotri, dans le district de Jamshoro, dans la province du Sind (Pakistan), le 28 septembre 2022.

C’était déjà un sujet de tensions extrêmes entre pays du Nord et du Sud, dont le dialogue ne tient qu’à un fil. Mais depuis cet été de catastrophes climatiques, qui a vu le Pakistan ravagé par les inondations ou l’Afrique de l’Est menacée de famine par la sécheresse, la question des dégâts irréversibles entraînés par le réchauffement s’impose actuellement comme le sujet le plus brûlant des négociations sur le climat. Ce dossier, appelé « pertes et dommages », est devenu une ligne rouge pour de nombreux Etats en développement qui demandent un soutien financier, obligeant les nations développées à faire évoluer leur discours.

« C’est le test décisif pour le succès de la COP27 », la 27e conférence des Nations unies sur le climat, qui se tient à Charm El-Cheikh (Egypte) jusqu’au 18 novembre, prévient Harjeet Singh, responsable stratégique du Climate Action Network, qui rassemble plus de 1 800 ONG de 130 pays.

Les pertes et dommages, reconnus par l’accord de Paris de 2015, se réfèrent tant aux conséquences d’événements climatiques brutaux, comme les inondations ou les cyclones, que d’effets lents du réchauffement, à l’image de la montée du niveau des mers. Ils recouvrent des morts, des pertes économiques, des migrations forcées ou la disparition de biens culturels. Ces impacts ne peuvent être évités ni par des actions de réduction des émissions de gaz à effet de serre ni par l’adaptation au changement climatique. Au Pakistan, où plus de 1 700 personnes sont mortes et où la facture est évaluée à 30 milliards de dollars, « il est désormais trop tard pour rendre les maisons ou les cultures plus résilientes, illustre Harjeet Singh. Le sujet est maintenant d’aider les gens à reconstruire leurs vies ».

Un fardeau de plus

Si les dégâts liés au réchauffement frappent tous les territoires, ils affectent plus fortement les pays en développement, qui manquent de moyens pour y faire face et en minimiser les effets. Selon un récent rapport d’Oxfam, 189 millions de personnes ont été touchées chaque année en moyenne par des événements extrêmes dans les pays en développement depuis 1991. Un fardeau de plus pour des pays déjà fortement accablés par la dette. Or ce sont ces Etats qui sont les moins responsables du dérèglement climatique, puisqu’ils contribuent moins aux émissions actuelles et surtout à celles passées.

A l’inverse, les pays développés ont construit leur richesse grâce aux énergies fossiles – charbon, pétrole, gaz –, principales causes du réchauffement. « Les pertes et dommages découlent de l’échec du Nord à réduire ses émissions et à fournir l’aide financière promise aux pays du Sud pour s’adapter », ajoute Inès Bakhtaoui, chercheuse associée au Stockholm Environment Institute.

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Written by Stephanie

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