, modifié à
La start-up française LinKinVax travaille à l’élaboration d’un vaccin qui permettrait d’éviter une contamination au virus du Sida. S’il est encore trop tôt pour crier victoire, les premiers essais et notamment les phases une et deux du vaccin sont plutôt concluants. Une première étape pour casser l’épidémie de VIH en France.
C’est un rayon d’optimisme que porte cette entreprise française dans la bataille face au Sida. Depuis plus de dix ans, la biotech LinKinVax planche sur un vaccin qui permettrait de parer une contamination au VIH. Un virus qui a infecté plus de 5.000 nouvelles personnes en 2021, un chiffre similaire à celui de l’année précédente. Et en cette journée mondiale de lutte contre le Sida, il y a de quoi se réjouir car les premiers essais de ce sérum s’avèrent plutôt positifs. Les 72 volontaires ayant reçu trois doses de ce vaccin ont vu leurs systèmes immunitaires réagir. De quoi prouver l’existence d’un effet protecteur contre le virus.
Des premiers résultats connus d’ici deux à trois ans
Le professeur d’immunologie Yves Lévy juge cette avancée cruciale dans la lutte contre l’épidémie. Le directeur de l’institut de recherche vaccinale, rattaché à l’Inserm, explique la technologie innovante utilisée pour créer ce sérum : “On a développé une technologie qui permet d’amener directement le vaccin aux cellules dendritiques. Ce sont celles que l’on espère toujours toucher quand on injecte un vaccin par voie intra-musculaire. Eh bien là, au lieu de laisser le hasard faire les choses, on amène directement le vaccin à la surface de ces cellules pour les stimuler et accélérer l’induction de la réponse immunitaire.”
Une vaccination à plus grande échelle sera faite sur les personnes à risque, notamment les travailleurs du sexe ou encore les homosexuels. Les premiers résultats seront connus d’ici deux à trois ans. Le professeur Yves Lévy espère réduire le risque d’infection de moitié grâce à ce sérum. Une première étape non-négligeable pour casser l’épidémie de VIH en France et dans le monde.