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Pour les entreprises devenues sociétés à mission, un horizon au-delà des profits

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Comment se réinventer après le Covid-19 ? Cette question, Charles Darbonne se l’est posée en boucle pendant les confinements successifs. C’est en visitant le siège du groupe Yves Rocher à La Gacilly (Morbihan), en juillet 2021, que le PDG de Darégal, leader mondial des plantes et herbes aromatiques surgelées, a trouvé la voie : endosser le statut de société à mission. « L’idée n’est pas d’afficher un nouveau logo pour faire beau mais d’appuyer notre développement stratégique sur des valeurs fortes, insiste-t-il. A l’heure du réchauffement climatique, les surgelés ne sont pas forcément une solution durable. Si je veux faire perdurer l’aventure familiale commencée il y a cent trente-cinq ans, je vais devoir développer des produits plus respectueux de la planète. En tant que chef d’entreprise, je n’ai pas la capacité de changer le monde, mais j’ai au moins celle de changer mon monde. »

La crise sanitaire n’aura donc pas eu que du mauvais. « Le Covid a été un accélérateur de prise de conscience pour les dirigeants d’entreprise, confirme Anne Mollet, directrice générale de la Communauté des entreprises à mission, créée en décembre 2018. Beaucoup ont compris qu’au-delà de leur rôle économique ils avaient un vrai rôle sociétal à jouer. » Leur nouveau Graal ? Le modèle de « société à mission », introduit dans le droit français par le plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises, la loi Pacte, promulguée en mai 2019. Un outil juridique censé aider les organisations à réconcilier performance économique et responsabilité sociétale. Trois ans après son adoption, le dispositif a-t-il tenu ses promesses ?

Le démarrage a été long, mais le mouvement semble bel et bien lancé. A ce jour, 731 entreprises portent l’étiquette de société à mission en France, contre 207 début 2021. D’après les données de l’Observatoire des sociétés à mission, 90 % des entreprises engagées aujourd’hui sont des PME et microentreprises : 80 % comptent moins de 50 salariés et 10 % plus de 50.

Aux Etats-Unis depuis les années 2000

Bien qu’encore minoritaires, de plus en plus d’entreprises de taille plus importante se convertissent. Rien qu’au premier semestre 2022, quatre grands groupes ont adopté ce nouveau statut : Crédit mutuel Arkéa, la Banque postale, KPMG et Sagemcom. Une goutte d’eau dans le paysage économique français ? « Cela concerne quand même plus de 500 000 salariés, se défend Anne Mollet. Et si l’on compare à des pays comme l’Italie ou les Etats-Unis, où des formes similaires d’entreprise ont aussi vu le jour, la dynamique est beaucoup plus rapide dans l’Hexagone. »

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Written by Stephanie

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