La cheffe libérale veut convaincre les Québécois d’adhérer à son projet ÉCO, un chantier économique axé sur l’hydrogène vert qui serait propulsé par des investissements publics et privés de 100 milliards $.
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Dominique Anglade a choisi la Centrale de la Rivière-des-Prairies, à Laval, pour faire la promotion de son projet ÉCO, lundi matin. Une quatrième visite de l’île Jésus pour la cheffe libérale depuis une semaine.
Dévoilé à l’ouverture du congrès de son parti en novembre 2021, le projet ÉCO est l’idée principale du PLQ afin de mener le Québec vers la carboneutralité.
Depuis bientôt un an, elle martèle ce slogan: «ÉCO pour écologie, ÉCO pour économie.»
Toutefois, le concept semble difficile à expliquer et à comprendre. L’hydrogène vert reste une technologie abstraite dans la population.
Mme Anglade n’en démord pas; l’ingénieur de formation estime qu’ÉCO sera «le plus grand projet économique du Québec depuis la Baie-James de Robert Bourassa».
Elle souhaite poursuivre l’électrification des transports. Cependant, elle mentionne que pour les transports lourds, ferroviaires, maritimes et aéronautiques, le poids des batteries est trop élevé pour être efficace.
«L’hydrogène représente donc la meilleure solution énergétique et environnementale pour ces secteurs afin de compléter notre transition énergétique», dit-elle. Elle désire nationaliser cette nouvelle forme d’énergie.
«L’hydrogène vert peut répondre aux besoins énergétiques de plusieurs secteurs manufacturiers qui utilisent de grandes quantités d’énergie fossile et dont les procédés ne se prêtent pas à l’électrification, dont l’acier, le raffinage et le ciment», précise la formation dans son communiqué publié ce matin.
Économie d’énergie
Puis, l’heure n’est pas aux grands barrages comme l’espère la CAQ de François Legault, dit-elle, mais à l’économie d’énergie.
C’est également ce que souhaitait Hydro-Québec en novembre dernier à la suite d’une révision de son plan d’approvisionnement 2020-2029. Le temps des surplus est révolu, soulignait Hydro.
La Société d’État estime qu’elle aura besoin de trouver au minimum quatre térawattheures (TWh), soit quatre milliards de kilowattheures de plus en énergie et en puissance que ce qui avait été prévu au départ.