Germain
Avec des tensions ravivées, la Chine a décidé d’appliquer une vieille loi obligeant les produits fabriqués à Taïwan d’indiquer dans leur étiquetage que l’île fait partie du territoire chinois.
La visite de Nancy Pelosi à Taïwan a des répercussions insoupçonnées. Au-delà de faire monter la tension d’un cran entre la Chine et les Etats-Unis, l’atterrissage de la présidente de la Chambre des représentants américaine à Taipei, le 2 août, impacte directement Apple.
La Chine a décidé d’appliquer une ancienne loi jusqu’alors ignorée, indique Nikkei Asia. Elle impose à l’ensemble des produits fabriqués à Taïwan de faire référence à l’île comme une partie du territoire chinois. S’ils sont à destination de la Chine, les formulaires, documents ou cartons d’expédition taïwanais doivent porter les mentions “Taïwan, China” ou “Chinese Taipei”.
Eviter toute rupture d’approvisionnement
Apple a donc dû faire une piqûre de rappel à ses fournisseurs, dont le géant des puces TSMC. L’entreprise leur a demandé de prévoir un plan d’urgence et de modifier ses étiquettes d’expédition. Car en cas de non-respect de cette règle oubliée, les douanes chinoises peuvent bloquer les envois. Une amende allant jusqu’à 4000 yuans, soit environ 580 euros, peut être adressée, mais les expéditions peuvent aussi être rejetées.
C’est ce cas de figure qui inquiète Apple. Le groupe souhaite éviter toute rupture d’approvisionnement. Cet automne, une nouvelle vague de produits à la pomme doit être commercialisée, dont les iPhone 14 ou les Apple Watch Series 8.
Jeudi 4 août, une expédition a été retenue par les douanes chinoises. Il s’agissait d’un envoi depuis Taïwan à destination de l’entreprise Pegatron, qui assemble les iPhone en Chine. La veille, Nancy Pelosi avait déjeuné avec l’un des dirigeants de Pegatron et plusieurs autres responsables de l’industrie des puces.
