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la préfecture envisage une extraction et un transport vers la mer

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Un béluga, qui a été repéré alors qu’il remontait la Seine en France, nage dans une écluse de la rivière à Notre-Dame-de-la-Garenne, dans le nord-ouest de la France, le 8 août 2022.

Une ouverture de l’écluse, le laisser finir sa vie « comme quelqu’un de très malade », ou encore l’extraire : telles étaient les trois options pour sauver le béluga. Pour l’heure, les autorités privilégient une extraction et un transport vers la mer du cétacé égaré dans la Seine depuis près d’une semaine, a annoncé lundi 8 août la sous-préfète d’Evreux, Isabelle Dorliat-Pouzet. « Il nous a semblé possible de réfléchir peut-être à un transport vers la mer. Dans l’intérêt de ce béluga ça peut se tenter, nous y travaillons ardemment. On est tous très contents de travailler sur cette option », a-t-elle déclaré. « Personne ne peut promettre qu’elle va réussir », a-t-elle toutefois reconnu lors d’un point presse dans l’après-midi à proximité de l’écluse. Il n’apparaît pas viable de le laisser dans l’écluse où l’eau est stagnante et chaude. « Il doit sortir dans les 24-48 heures qui viennent », jugeait la responsable de Sea Shepherd dimanche après-midi.

Lire aussi : Un béluga repéré dans la Seine : trois questions sur sa présence, sa santé et l’opération de sauvetage

Étant donné la complexité de mouvoir un animal de cette dimension, pesant environ 800 kilos, malade et décharné, la sous-préfète n’a pas été en mesure d’indiquer « quand, où et comment » cette délicate opération pourrait intervenir. En outre, la Manche n’est pas toute proche : l’écluse de Saint-Pierre-la-Garenne (Eure), où le cétacé est entré de lui-même vendredi, à 70 kilomètres au nord-ouest de Paris, se trouve à environ à 130 kilomètres de l’embouchure de la mer. « Il est désormais envisagé une opération de transport visant à réintégrer le béluga dans un environnement marin qui lui conviendrait mieux. Il serait maintenu quelques jours dans un bassin d’eau salée pour continuer à recevoir des soins avant d’être relâché dans la mer », a précisé la préfecture dans un communiqué diffusé dans la soirée.

Une amélioration de son état de santé

Si le cétacé, qui évolue habituellement dans des eaux froides, « ne semble pas s’être alimenté », la préfecture a remarqué lundi « une amélioration très légère » de son état de santé, avec la résorption partielle des altérations cutanées.

Selon Sea Shepherd, présente sur les lieux, « le béluga ne s’alimente (a priori) toujours pas mais il continue de se montrer curieux. Vers 4 heures du matin il s’est frotté pendant 30 minutes sur les parois de l’écluse et s’est débarrassé des taches qui étaient apparues sur son dos », a fait savoir l’ONG de défense des océans sur Twitter.

Questionnée sur la possibilité d’endormir le béluga et de le transporter, la présidente de Sea Shepherd France, Lamya Essemlali, a expliqué sur RTL « qu’il n’était pas possible d’endormir les dauphins pour la simple raison que ce sont des animaux qui respirent de manière consciente. Si vous endormez un dauphin, il ne respire plus et il meurt ».

Le Marineland d’Antibes (Alpes-Maritimes), plus grand zoo marin d’Europe, a dépêché dans l’Eure une équipe dans laquelle figure notamment « un vétérinaire spécialiste des mammifères marins » et qui était attendue en début de soirée. « On suit les opérations depuis le début à distance (…) On avance pas à pas. Il n’y a pas de solution idéale, il faut peser le pour et le contre, analyser les avantages et les inconvénients » de chaque solution envisagée, a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) Isabelle Brasseur, responsable éducation, recherche et conservation au Marineland.

L’équipe de Marineland n’apporte pas de matériel avec elle. Seulement « un brancard, un tissu pour placer l’animal avant de le déplacer. On amène surtout nos compétences », estime Mme Brasseur.

Dans une écluse d’environ 125 mètres sur 25 mètres

Interrogée sur les chances de sauver l’animal, dimanche, la porte-parole de l’ONG de défense et de protection des océans a confié à l’AFP que les experts et les autorités se retrouvaient désormais face à « un challenge », où il y a « peu d’espoir », évoquant « une course contre la montre ».

Depuis vendredi soir, cet animal de quatre mètres, repéré mardi dans la Seine et dont la présence dans ce fleuve est exceptionnelle, se trouve dans une écluse qui mesure environ 125 mètres sur 25 mètres. Elle se situe à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Paris.

L’heure n’est guère à l’optimisme sur ses chances de survie, et la crainte existe qu’il subisse le même sort qu’une orque retrouvée dans le même fleuve en mai et qui n’avait pu être sauvée. Pour autant, l’option d’euthanasier le béluga reste « écartée pour l’instant », affirme Mme Essemlali, car « à ce stade, ce serait prématuré du fait qu’il a encore de la vigueur (…), il réagit à des stimuli, il n’est pas amorphe et moribond ».

Selon l’observatoire Pelagis, spécialiste des mammifères marins, le béluga « a une distribution arctique et subarctique. Bien que la population la plus connue se trouve dans l’estuaire du Saint-Laurent (Québec), la plus proche de nos côtes se trouve aux Svalbard, archipel situé au nord de la Norvège (à 3 000 km de la Seine) ». D’après le même organisme, il s’agit du second béluga repéré en France après qu’un pêcheur de l’estuaire de la Loire en avait remonté un dans ses filets en 1948.

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Written by Stephanie

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