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Normes environnementales: des citoyens de Montréal-Est peu surpris de retrouver l’Affinerie CCR dans la liste

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Des résidents de Montréal-Est ne sont pas surpris que l’Affinerie CCR, qui appartient au géant Glencore, se retrouve dans la liste des compagnies ayant une autorisation de déroger à certaines normes environnementales. La plupart souhaiteraient voir l’usine s’y conformer. 

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L’Agence QMI a passé une partie de la journée de mercredi dans le secteur où se trouve l’affinerie de cuivre et autres métaux précieux. Sur une quinzaine de citoyens rencontrés, plusieurs ont dit être inquiets des possibles conséquences de l’usine sur leur santé, tandis que d’autres ne s’en font pas outre mesure, expliquant que CCR est présente dans le quartier depuis des décennies.

L’usine surplombe un secteur résidentiel. Certaines maisons ne sont d’ailleurs qu’à un peu plus d’une centaine de mètres de son terrain. Le son que produisent ses activités est également bien audible dans le quartier. Plusieurs des gens rencontrés ont d’ailleurs travaillé à l’usine, ou ont des proches y ayant œuvré.


Normes environnementales: des citoyens de Montréal-Est peu surpris de retrouver l'Affinerie CCR dans la liste

Tous s’entendent néanmoins sur le fait que les émissions de polluants sont actuellement bien moins pires qu’elles ne l’étaient au début du millénaire et que la situation semble s’être améliorée.

«C’est bien moins pire qu’avant. Il y a une vingtaine d’années, c’était écœurant. Ça a changé à 75 %, estime Ronald Cloutier, un retraité qui a travaillé pendant 35 ans à l’usine. Les émissions retombaient sur les chars, et même deux fois, on m’a payé la peinture.»

Plusieurs personnes remarquent néanmoins que la poussière liée aux rejets est très présente.

«Je dois laver ma terrasse dehors tous les jours. L’usine est aussi bruyante. On ne peut pas ouvrir les fenêtres pour dormir, il y a toujours du bruit», a déploré Manon Gignac.


Normes environnementales: des citoyens de Montréal-Est peu surpris de retrouver l'Affinerie CCR dans la liste

Stéphane Giguère, dont la conjointe travaille à l’Affinerie, n’est toutefois pas certain si ces rejets sont causés par l’usine de Glencore, ou par l’une des nombreuses raffineries à proximité du secteur.

«On a toujours eu un jardin. L’autre chose qui m’inquiète, c’est que ces produits-là peuvent se retrouver dans nos aliments», s’alarme-t-il.

Jeune père de famille, Francis compte pour sa part déménager dans un horizon de deux ans, notamment en raison de la situation dans le secteur. «On fait un suivi chaque année avec le médecin. Je sais que les effets sont plus à long terme, mais je ne remarque rien pour l’instant.»

Au moment de publier, Glencore n’avait pas encore répondu aux questions de l’Agence QMI, bien qu’elle ait confirmé les avoir reçues.

Des risques «très faibles»

La Direction régionale de santé publique (DRSP) de Montréal a étudié à quelques reprises les émissions associées à l’Affinerie de cuivre CCR, publiant des avis en 2018, 2020 et 2022 sur les émissions atmosphériques dans l’air dans l’est de Montréal.

«Nous avons mentionné dans l’avis CCR que les dépassements observés présentent un risque très faible pour la population résidant à proximité de l’affinerie. Ces niveaux sont trop faibles pour que l’on puisse observer des effets sur la santé chez les personnes habitant à proximité de l’affinerie», a expliqué par courriel Marianne Paquette, porte-parole pour la DRSP.


Normes environnementales: des citoyens de Montréal-Est peu surpris de retrouver l'Affinerie CCR dans la liste

Capture d’écran, TVA Nouvelles

Néanmoins, la DRSP considère qu’il est «essentiel» de réduire les émissions pour que la population ne soit pas exposée de façon chronique «à des concentrations plus élevées que celles dictées par les normes».

Des entreprises polluantes

En 2018, notre Bureau d’enquête avait révélé que CCR dépassait les normes permises pour les émissions d’arsenic, une substance cancérigène.

La Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) a admis ne pas connaître la nature des exemptions accordées aux deux entreprises situées sur son territoire, bien qu’elle ait sa propre règlementation sur les rejets dans l’air et dans l’eau, à laquelle les entreprises doivent se conformer.

«[Le MELCC] peut émettre des exemptions touchant d’autres éléments sur lesquels nos règlements ne s’appliquent pas et sur lesquels il a entière compétence. La CMM n’a donc pas le pouvoir d’intervenir», a expliqué par courriel la porte-parole Julie Brunet.

Emballages Krupack assure respecter les normes

Également nommé dans la liste du MELCC, Emballages Krupack, qui a une usine de carton dans le secteur de LaSalle, assure pour sa part respecter toutes les normes en vigueur.

«Pour l’ensemble des établissements de Kruger au Québec, nous respectons les normes. Nous ne bénéficions d’aucune exemption ou dérogation. Aucune inquiétude dans notre cas», a assuré par courriel Jean Majeau, vice-président principal aux affaires

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Written by Stephanie

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