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la France en retard par rapport à la moyenne européenne

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Manifestation contre la pollution du transport maritime à Marseille, dans le sud-est de la France, en juin 2022.

De la pollution de l’air et de l’eau à la chasse aux oiseaux, en passant par les méfaits du bruit, l’état des forêts, le gaspillage alimentaire ou la lutte contre les espèces envahissantes : la Commission européenne a examiné la façon dont la France met en œuvre les politiques environnementales communes. Il s’agit d’un exercice mené pour la troisième fois depuis 2016 dans chacun des vingt-sept Etats membres. À l’occasion de cette publication, jeudi 8 septembre, le commissaire Virginijus Sinkevicius s’est réjoui des « progrès accomplis dans certains domaines », mais s’est aussi déclaré « préoccupé » par le fossé qui continue de se creuser entre les dispositions adoptées et leurs applications réelles, ce qui, selon lui, « nous rend tous plus vulnérables à la pollution environnementale et aux risques connexes ». Il a appelé les Etats à faire bon usage de ces analyses et des suggestions qu’elles contiennent.

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Le bilan de la Commission ne permet pas la comparaison directe entre pays, mais il fournit des indicateurs qui soulignent le retard de la France dans nombre de secteurs par rapport aux moyennes européennes, à quelques exceptions près, comme l’économie circulaire et la gestion des déchets. Le pays artificialise ses sols à un rythme plus soutenu que la moyenne (143 mètres carrés par kilomètre carré, contre près de 84 dans l’ensemble de l’UE entre 2012 et 2018). Il cultive proportionnellement moins en bio (8,71 % de ses surfaces agricoles contre 9,07 %). Il a, jusqu’à présent, traîné les pieds pour compléter son réseau de zones protégées : en 2021, 12,9 % de sa surface terrestre en était couverte contre 18,5 % au total chez les Vingt-Sept.

Sept procédures d’infraction

De surcroît, ses émissions de gaz à effet de serre diminuent de façon moins marquée que la moyenne, tandis que ses subventions aux combustibles fossiles (11,5 milliards d’euros en 2019, soit 0,48 % de son PIB) sont légèrement supérieures. Pour résumer, Paris n’a pas réussi à relever les trois défis qui lui avaient été lancés lors du bilan précédent en 2019 : protéger sa biodiversité, améliorer la qualité de l’air et celle de l’eau. Sept procédures d’infraction courent à son encontre sur ces trois thèmes, notamment pour les fortes concentrations de nitrates dans l’eau potable.

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Paradoxalement, la France n’est pas à la traîne pour la part globale de ses investissements environnementaux dans son PIB : 0,78 % par an entre 2014 et 2020 – la moyenne de l’UE se situe entre 0,6 % et 0,7 %, allant de 0,3 % en Irlande à 1,91 % en Bulgarie. Mais il va lui falloir atteindre 0,82 % de son PIB pour être à la hauteur des besoins d’ici 2027, selon les estimations rapportées par la Commission. Cette dernière souligne au passage que les redistributions européennes soutiennent « de manière significative » les politiques des Etats membres.

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Written by Stephanie

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