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La justice face à la plainte en diffamation de Didier Raoult contre Karine Lacombe

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« Qu’on me traite de fou, d’imbécile, de MacGyver, c’est une chose, mais être accusé de faux témoignage devant l’Assemblée nationale, là, on est de l’autre côté de la ligne blanche, ça va trop loin. » A la barre du tribunal correctionnel de Marseille, Didier Raoult, a ainsi justifié, vendredi 9 septembre, la plainte en diffamation qu’il avait déposée en octobre 2020 contre l’infectiologue Karine Lacombe, cheffe de service à l’hôpital Saint-Antoine à Paris.

Cette audience, pour M. Raoult, intervenait dans un contexte peu favorable. Lundi 5 septembre, un nouveau rapport de l’Inspection générale des affaires sociales et de celle pour l’enseignement supérieur le mettant en cause a été rendu public. Il pointe des « dysfonctionnements graves et des manquements à la réglementation en matière de santé ou de recherche » au sein de l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée infection (IHU-MI), lorsqu’il était dirigé par M. Raoult, jusqu’à son départ contraint à la retraite. Les ministres de la santé et de la recherche ont aussitôt saisi la procureure de la République de Marseille.

« Mise en cause des médecins parisiens »

Fin juillet 2020, au sortir de la première vague de l’épidémie de Covid-19, les doutes sont déjà nombreux sur les pratiques du professeur, mais le contexte est différent, et M. Raoult encore très écouté. Karine Lacombe, spécialiste en infectiologie, participe sur Europe 1 à un grand entretien animé par Michèle Cotta. La journaliste évoque la controverse scientifique qui fait alors rage sur le traitement à l’hydroxychloroquine pour soigner les patients atteints du Covid-19.

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Quelques jours plus tôt, devant la commission d’enquête parlementaire, Didier Raoult a défendu la politique massive de tests et la prescription d’hydroxychloroquine mis en place à l’IHU, affirmant que l’épidémie a fait moins de morts à Marseille qu’à Paris. « Il a mis gravement en cause les médecins parisiens », relance Michèle Cotta. Karine Lacombe rétorque alors : « Bien sûr, donc vous savez qu’il y a des actions en justice pour mensonges devant la commission parlementaire qui sont en cours. »

Le tribunal correctionnel aura à dire si cette phrase relève de la diffamation ou de la liberté d’expression. « Ce que reproche M. Raoult à Mme Lacombe, a souligné Me Brice Grazzini, défenseur du scientifique marseillais, ce n’est pas tant d’avoir parlé de mensonges devant la commission parlementaire que de faire penser, à l’oreille des auditeurs, qu’il y a des actions en justice en cours. » Pour l’avocat, les propos de Mme Lacombe ont été « le signal de départ donné à de nombreux individus, parfois dérangés, d’attaquer et de harceler Didier Raoult ». Il réclame une provision de 10 000 euros de dommages et intérêts dans l’attente d’une future audience sur les intérêts civils.

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Written by Stephanie

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