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de plus en plus de Français produisent et consomment leur électricité solaire

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Des panneaux solaires sur le toit d’une maison, à Rennes, le 29 septembre 2022.

Un, deux et peut-être même bientôt trois. En mai 2021, il a monté son premier kit de quatre panneaux solaires sur la toiture plate de son garage. Un an plus tard, enhardi par l’expérience, il en a cloué quatre autres sur la façade. Et désormais, il se demande bien où il pourrait poser les suivants. Après « avoir longtemps hésité », au vu des « nombreuses arnaques dans son entourage », Clément Rimmele, un habitant de l’ouest de la France (près de Nantes), s’est finalement décidé à produire sa propre électricité solaire. Avec ces premières installations, ce particulier qui vit dans 165 m2, au tout-électrique, a économisé 9 % de sa consommation annuelle. « C’est toujours cela de pris, insiste-t-il. Avec le troisième kit, on espère aller jusqu’à 15 %. »

Pour ce faire, la maisonnée a adapté ses usages selon les heures d’ensoleillement. « On fait tourner la machine à laver. On branche la voiture, on fait la vaisselle. Tout cela en journée. Sinon, l’électricité en surplus repart dans le réseau », détaille-t-il alors que, depuis l’ordonnance de juillet 2016, les particuliers sont plus incités à consommer leur électricité qu’à la vendre, les tarifs étant désormais moins incitatifs (10 centimes le kilowattheure).

A l’heure où les sénateurs se penchent, mercredi 2 novembre, sur le projet de loi relatif à l’accélération de la production d’énergies renouvelables, l’autoconsommation, jusqu’alors « angle mort » de la politique énergétique française, connaît ses premiers frémissements. Depuis le début de l’année, 60 000 Français de plus ont tenté l’expérience. « Du jamais-vu », selon Enedis, le gestionnaire du réseau de distribution, qui comptabilise désormais 207 000 autoconsommateurs dans le pays, contre 3 000 en 2015.

Motivation

Dans un contexte de hausse des prix, la volonté de profiter d’un coût de l’électricité solaire désormais souvent inférieur à celui acheté sur le réseau constitue la principale motivation. Dans le sud de la France, sur une petite installation, ce dernier oscille autour de 13 à 16 centimes d’euros le kilowattheure contre 17 et 18 centimes sur le réseau au tarif régulé. Au nord de la Loire, il est encore plus élevé (18-23 centimes) mais reste intéressant dans la perspective du renchérissement des prix de l’électricité.

« On peut désormais se procurer un panneau solaire comme on achète un vélo électrique. » Stefan Louillat, ingénieur à l’Ademe

Encouragés, les particuliers le sont aussi par l’arrivée d’équipements plus accessibles – des kits de panneaux solaires faciles à monter – aux prix plus démocratiques (780 euros environ chacun), désormais en vente notamment chez Castorama, Ikea, Leroy Merlin ou Boulanger. « Nous en avons déjà vendu 10 000 depuis la création de la société fin 2020, rapporte Ralph Feghali, cofondateur et président de la jeune pousse Beem Energy, l’une des plus connues sur ce segment. Un premier tiers en dix-huit mois, un deuxième en trois mois et un troisième en six semaines… », assure-t-il. « Avec ce type de kit, l’investissement de départ est moindre et comme le prix du kilowattheure augmente il faut compter aujourd’hui sept ans et demi et non plus dix pour l’amortir », estime de son côté Clément Rimmele. A titre de comparaison, les installations plus coûteuses avec batteries (de 15 000 à 20 000 euros) le sont, elles, sur quinze à vingt ans.

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Written by Stephanie

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