Barbara
Depuis plusieurs années, un groupe de chercheurs et d’activistes a mis en garde contre les dangers potentiels que représentent les réseaux sociaux pour les enfants. Ces mises en garde ont résonné en moi émotionnellement, car de nombreuses personnes que je connais, jeunes et moins jeunes, ont eu du mal à gérer leur relation avec des applications comme Facebook, Instagram et TikTok. Il semble logique que ce que de nombreuses personnes ressentent comme un sentiment de malaise après trop de défilement se manifeste comme quelque chose de beaucoup plus grave chez d’autres, en particulier chez les jeunes. L’anxiété à propos de cette situation a contribué à une augmentation significative cette année de la réglementation des États visant à faire sortir les enfants de leurs téléphones (la raison étant bien sûr l’échec total du Congrès à agir).
J’ai depuis longtemps été favorable à l’idée que les jeunes ont besoin d’une plus grande protection contre les réseaux sociaux qu’ils utilisent quotidiennement. Mais j’ai également eu des doutes sur la manière dont nous devrions les contraindre à intervenir. Les données sur la relation entre les enfants, les adolescents, les réseaux sociaux et la santé mentale ont été lentes à venir, limitées dans leur portée et contradictoires dans leurs conclusions. En examinant les recherches qui sont peu à peu sorties jusqu’à présent, je me suis souvent retrouvé à lever les mains en signe de confusion. En synthétisant plus d’une décennie de recherche, ils concluent que le potentiel de préjudice est important.
Cependant, récemment, j’ai commencé à avoir l’impression que nous faisions de réels progrès dans la compréhension de l’impact des réseaux sociaux sur les jeunes. Pour trop d’enfants, l’utilisation fréquente de produits sociaux semble vraiment leur nuire. Et les recherches sont maintenant suffisamment solides pour que les législateurs puissent être sûrs de demander davantage aux entreprises qui les produisent.C’était ma conclusion principale aujourd’hui après avoir lu l’avis du chirurgien général sur les médias sociaux et la santé mentale des jeunes. Sur 19 pages concises, Vivek Murthy, le chirurgien général des États-Unis, et son équipe ont synthétisé plus d’une décennie de recherche sur les risques que posent les réseaux sociaux et ont conclu que le potentiel de préjudice est significatif.
