un nourrisson doit attendre 13 jours pour se faire opérer

Atteint d’une maladie grave, le petit Robin avait besoin d’être opéré du foie rapidement. Mais les services de pédiatrie, débordés par l’épidémie de bronchiolite, ont reporté son opération.

Les conséquences de l’épidémie de bronchiolite sont loin d’être anodines. Parce que les hôpitaux étaient surchargés, Robin, un jeune nourrisson de 4 mois, a été contraint d’attendre pendant près de 2 semaines pour être opéré du foie, alors que l’intervention nécessitait une prise en charge rapide, rapporte RTL ce vendredi. La maladie et l’hôpital de sa prise en charge n’ont pas été communiqués par la radio.

“Se dire ‘on est en 2022, on est en France, on n’arrive pas à opérer notre fils'”, se désole sa mère, encore sous le choc.

En raison de l’épidémie de bronchiolite, le nombre de passages aux urgences et d’hospitalisations a atteint un niveau supérieur aux pics de ces 10 dernières années. Débordés, les services pédiatriques sont contraints de déprogrammer de nombreuses interventions, comme ils l’ont fait avec le petit Robin, avant de le prendre en charge au bout de 13 jours.

“Extrêmement difficile” pour les soignants

“C’est difficile à entendre en tant que parents”, reconnaît la mère du garçonnet à propos de l’opération de son fils un temps reportée.

“Mais c’est extrêmement difficile pour les soignants que vous avez en face, qui finalement ne peuvent plus exercer leur métier dans les conditions les plus optimales possible”, souligne-t-elle ensuite.

Né avec une grave maladie du foie, le nouveau-né avait pourtant besoin d’être rapidement opéré.

“Plus vous attendez, plus le foie peut être abîmé et présenter des lésions”, explique la mère de Robin.

Le ministère de la Santé a enclenché le plan ORSAN d’urgence national prévu dans les situations sanitaires exceptionnelles dans tous les hôpitaux de France et a promis de “renforcer les moyens” dans les établissements hospitaliers.