Les températures caniculaires se poursuivent vendredi 12 août, jour du pic de cette troisième vague de chaleur. Dix-neuf départements de la façade atlantique et du Sud-Ouest sont en vigilance orange canicule, alors que la Corse est en vigilance orange pour des orages violents dans la nuit de vendredi à samedi. La vague de chaleur devrait se conclure dimanche avec des orages sur la majeure partie de la France, accompagnés de fortes précipitations localisées. Toutefois, elles seront insuffisantes pour remédier à la sécheresse historique, selon les prévisions de Météo-France.
Les températures maximales « sont à la hausse dans plusieurs régions », selon Météo-France. La ville de Toulouse a enregistré 40 °C à 16 heures. La température a atteint 36 °C et 34 °C à Bordeaux et Paris. Les températures resteront élevées dans la nuit, avec souvent 18 à 21 °C sur la façade atlantique et le Sud-Ouest, 21 à 24 °C sur le pourtour méditerranéen.
Dès la nuit de vendredi à samedi, « un passage pluvio-orageux actif balaiera les littoraux de la Corse », avec de fortes précipitations, de la grêle et des rafales de vent, souligne Météo-France. Ils se dissiperont rapidement en matinée pour laisser place à un temps plus sec. Sur les côtes méditerranéennes, la journée commencera sous un ciel alternant nuages et éclaircies, ces dernières l’emportant sur la Côte d’Azur.
Du côté de l’Atlantique, le ciel sera plutôt gris au petit matin sur le littoral. Des nuages gagneront du terrain dans l’après-midi. Une dégradation orageuse se mettra alors en place sur les Pyrénées avant de s’étendre le soir aux plaines d’Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine.
Les nuages gagneront ensuite les Pays de la Loire et la Bretagne, où quelques ondées orageuses seront également possibles. Sur le reste des régions de la moitié nord et plus à l’est, un temps ensoleillé restera dominant.
« Risque de ruissellements assez importants »
Les orages, qui remonteront du Sud-Ouest à partir de samedi soir, sont attendus les plus forts autour du Massif central et de la vallée du Rhône, « et pourront donner par endroits des cumuls de précipitation jusqu’à 30 à 50 mm », note Météo-France.
Les forts cumuls « vont tomber sur des sols très secs, avec des risques de ruissellements assez importants » qui ne permettront pas d’absorber l’eau et augmenteront les risques d’inondations « et des risques de grêlons », a mis en garde Claire Chanal, prévisionniste, lors d’un point de presse vendredi soir.
Par ailleurs, « les orages donnent des cumuls de précipitations très hétérogènes » et localisé, insuffisants pour compenser une « sécheresse qui touche tout le territoire », a-t-elle ajouté.
« La sécheresse dure depuis un bout de temps, les végétaux sont en souffrance et il va falloir de petites pluies régulières pour espérer que cette végétation reparte », a souligné Romaric Cinotti, référent feux de végétation à Météo-France. « L’absence de végétation est un facteur aggravant pour le ruissellement, car la végétation participe à retenir l’eau », a-t-il aussi noté.
L’impact des orages sur les incendies en cours, notamment à Hostens en Gironde, reste difficile à prévoir : « Ils peuvent avoir un effet inverse, en provoquant de fortes rafales et des bascules de vent qui peuvent aggraver le danger [et sont] très problématiques pour les pompiers. » Par ailleurs, « l’impact de foudre est la première cause naturelle d’incendie », a rappelé Romaric Cinotti, la foudre pouvant tomber à l’écart de la cellule orageuse, sur une zone peu arrosée.