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Les Etrusques sortent de l’oubli au Musée de la Romanité à Nîmes

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L’exposition. Du IXe au Ier siècle av. J.-C., les Etrusques, qui occupaient le centre de l’Italie (Toscane, Ombrie, Latium), furent un des peuples majeurs de la Méditerranée occidentale. Pourtant bien des aspects de leur culture restent encore inconnus. Le Musée de la Romanité, à Nîmes (Gard), fait le point sur nos connaissances, en consacrant à cette civilisation une exposition qui se veut exhaustive et didactique.

Pendant longtemps, les Etrusques ont été une énigme enrobée de mystères. Aujourd’hui, à la lumière des dernières découvertes archéologiques, tant terrestres (nécropoles et fondations de sites) que maritimes (épaves), on en sait davantage sur ce peuple. Cependant il subsiste encore de larges zones d’ombre, dues notamment au petit nombre de textes parvenus jusqu’à nous, des épitaphes pour l’essentiel, dont le sens continue de nous échapper.

Cette méconnaissance explique pourquoi cette civilisation hédoniste et raffinée n’a pas la place qu’elle mérite, comme l’explique Raffaella Gafa, chargée d’études à la conservation du Musée de la Romanité. « Des recherches récentes ont montré que Rome est une création étrusque, dit-elle. Avant, le site n’était occupé que par quelques villages. » Experts en urbanisme, en architecture et en hydraulique, les Etrusques ont édifié les premiers remparts de la Ville éternelle et la Cloaca Maxima, l’égout principal, qui a permis d’assainir le fond de la vallée et de développer le Forum Romanum, le cœur historique, politique et économique de la cité. Les Romains ont également hérité de leurs voisins la pratique des arts divinatoires, notamment l’observation des entrailles d’animaux sacrifiés.

C’est aussi le cas de bon nombre de symboles de la romanité comme la toge, le siège curule, réservé aux hommes de pouvoir, et le faisceau de licteur, marque du pouvoir militaire et politique du magistrat, qui a même traversé les siècles pour devenir l’emblème de certains partis ou régimes politiques. A l’évidence, l’apport des Etrusques est tout aussi important que celui des Grecs. Ce point justifierait à lui seul la présentation de cet événement dans ce musée consacré à la romanité, mais à cette raison s’en ajoute une seconde : la présence dans ses réserves de 90 pièces d’origine étrusque issues de la collection du marquis Campana, rachetée par Napoléon III dans sa presque totalité. Certaines d’entre elles figurent dans cette exposition auprès des 140 œuvres prêtées par les musées de Florence et de Volterra, auxquelles s’ajoutent des objets provenant de fouilles sous-marines notamment, menées au sud de la France. Ils nous apprennent que la présence étrusque dans la Gaule méridionale fut bien plus importante qu’on le supposait.

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Written by Milo

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