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« Les mélanges associant feuillus et conifères font preuve d’une meilleure résistance au feu, aux tempêtes et aux insectes ravageurs »

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Les terribles tempêtes du début du siècle (1999, 2009), les gigantesques pullulations de scolytes, des insectes ravageurs, en 2020-2021, les mégafeux de cette année 2022… Autant de catastrophes naturelles ayant, à chaque fois, provoqué la mort d’arbres sur plusieurs dizaines de milliers d’hectares et des pertes de millions de mètres cubes de bois. Ces événements marqueront longtemps les esprits et les paysages, mais, ce qui est aussi frappant avec ces désastres écologiques, économiques et humains d’une dimension inégalée, c’est qu’ils ont deux grands points communs en termes de causalité.

La première constante est que leurs facteurs déclenchants, à savoir l’aggravation des sécheresses et la hausse continue des températures, sont des composantes du changement climatique. Or, l’aspect tout à fait particulier de ces phénomènes pour la forêt est qu’ils entraînent des boucles de rétroactions négatives, ce qu’on peut traduire par cercle vicieux. Les forêts sont, en effet, reconnues comme des écosystèmes essentiels pour le captage et le stockage du gaz carbonique, le principal contributeur au réchauffement de l’atmosphère.

Spirale de déclin

On estime ainsi que les forêts permettent la séquestration d’environ 11 % des émissions annuelles de gaz à effets de serre en France, selon l’Agence de la transition écologique, et 30 % à l’échelle du globe, d’après le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat [GIEC]. En subissant des dépérissements massifs, les écosystèmes forestiers sont donc de moins en moins en mesure d’absorber les excès de CO2 et, au contraire, en relarguent une grande quantité par combustion ou décomposition des arbres morts ; ils sont donc moins à même de réguler le climat qui, en se réchauffant, augmente les mortalités d’arbres et ainsi de suite dans une spirale de déclin.

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La seconde similarité entre ces dépérissements forestiers de grande amplitude est qu’ils touchent en très grande majorité des monocultures de conifères. Issus de grands programmes de boisement artificiel, au XIXe siècle pour les Landes et au XXe siècle pour les Vosges, ces plantations de pins ou d’épicéas montrent aujourd’hui une grande vulnérabilité aux aléas climatiques. En France, 80 % des forêts plantées sont résineuses, selon l’Institut national de l’information géographique et forestière, en majorité sur des propriétés privées et consacrées à la production de bois d’industrie. Au point que les essences de conifères fournissent 80 % du bois de sciage.

A la fragilité écologique des plantations de conifères s’ajoute donc une fragilité économique en cas d’excès (avec, par exemple, les pins abattus par une tempête ou les épicéas décimés par les scolytes) ou de carence (pendant la phase de reconstitution des forêts) de ressources en bois.

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Written by Stephanie

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