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A La Réunion, des cas sévères de dengue désormais toute l’année

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La femelle moustique-tigre, « Aedes albopictus ».

Un premier décès causé directement par la dengue cette année à La Réunion a été annoncé, jeudi 15 septembre, par l’agence régionale de santé (ARS). Une mort qui « confirme la dangerosité de la maladie », souligne l’ARS. Depuis le début de l’année, 1 129 cas confirmés de dengue ont été enregistrés dans l’île. Les autorités recensent également 54 hospitalisations et 177 passages aux urgences. Des chiffres qui restent bien en retrait des années précédentes marquées, selon Santé Publique France, par « des vagues épidémiques croissantes ».

Si 2022 se distingue par une absence d’épidémie, ce décès vient cependant tragiquement confirmer que « nous sommes dans une situation où la dengue est en train de devenir endémique, car elle circule en continu. Nous avons désormais des cas toute l’année », y compris en saison froide constate le professeur Xavier Deparis, directeur de la veille et sécurité sanitaire à l’ARS Réunion. Durant l’hiver austral, qui débute en juin, le cycle de reproduction des moustiques-tigres, le vecteur du virus, ralentit. Jusqu’en 2018, aucun malade n’était signalé durant cette période « inter-épidémique ».

Le moustique Aedes albopictus, qui s’infecte en piquant une personne malade et transmet le virus en en piquant une autre, résiste donc mieux, aujourd’hui, aux températures plus basses. Le pic des épidémies se situe en saison chaude et, quand les pluies sont plus fortes de novembre à avril, que la femelle moustique peut pondre ses œufs à la surface de l’eau.

Une épidémie d’ampleur

En 2018, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dénonçait une épidémie « sans précédent » dans l’île avec 1 616 cas avérés et autochtones entre le 1er janvier et le 23 avril. Depuis, La Réunion a connu une crise sanitaire bien plus alarmante. L’épidémie de 2021 a laissé derrière elle près de 30 000 cas confirmés, 1 185 hospitalisations (dont 27 pour formes sévères) et 33 décès dont 21 directement imputés à la dengue. Dans l’ouest de l’île, principal foyer de l’épidémie, le service des urgences du centre hospitalier Ouest Réunion (CHOR), déjà touché par le Covid-19, a été saturé avec 50 % d’activité en plus et des malades perfusés installés dans le sas d’accueil des ambulances transformé pour l’occasion.

Cette épidémie a marqué les esprits par son ampleur mais aussi par le nombre élevé de cas sévères (environ 21 %). Des syndromes de choc de dengue et des myocardites (atteintes du muscle cardiaque) ont été observés. Touchant des personnes fragiles en raison de comorbidités comme celles en bonne santé, cette pathologie se caractérise par une forte diminution de la pression artérielle, accompagnée d’agitation, de pâleur et de perte de conscience. Des formes oculaires de la maladie avec perte partielle de la vision parfois irréversible ont également été constatées.

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Written by Milo

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