Germain
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VKontakte, le Facebook russe, n’est plus disponible sur l’App Store ainsi que toutes les applications conçues par le géant technologique VK. Ses comptes développeurs ont également été fermés.
À la guerre comme à la guerre. C’est un peu l’explication donnée par Apple pour justifier de la suppression des applications du groupe technologique VK de son App Store.
La marque à la pomme ne permet notamment plus le téléchargement de VKontakte, le plus puissant réseau social russe qui compte plus de 100 millions d’utilisateurs. Loin d’être une simple décision de Tim Cook et les siens, Apple agit là selon les sanctions prises par la Grande-Bretagne, a expliqué un porte-parole d’Apple au média spécialisé The Verge, ajoutant que l’entreprise s’était conformée aux sanctions en résiliant les comptes développeurs associés aux applications de VK (Mail.ru, VK Music et Youla notamment).
Ces applications sont distribuées par des développeurs appartenant ou contrôlés majoritairement par une ou plusieurs entreprises sanctionnées par le gouvernement britannique.
Cette décision fait ainsi suite aux référendums organisés par la Russie dans les zones occupées de l’Ukraine et que Londres ne reconnaît pas. En réponse, de nouvelles sanctions ont été prises contre les oligarques russes et notamment 23 dirigeants de Gazprombank, une banque liée à VK.
Une application “d’importance sociale”
Dans une déclaration publiée sur son site, VK a confirmé le blocage par Apple sur tous les App Store du monde. Mais cela ne l’empêchera pas de “continuer à développer et prendre en charge des applications iOS”. Déjà téléchargées, ces dernières restent d’ailleurs accessibles pour les utilisateurs. Google ne les a, lui, pas supprimées de son Play Store.
Le ministère russe des Affaires numériques a annoncé l’ouverture d’une enquête sur cette suppression des applications et des comptes développeurs en raison de “l’importance sociale et de l’ampleur de l’utilisation des services fournis par la société russe”.
La guerre des applications sociales est un nouveau champ de bataille dans le conflit russo-ukrainien. De son côté, Moscou a bloqué plusieurs applications comme Facebook, Instagram ou encore Twitter dans le pays afin d’éviter tout message contradictoire ou en provenance d’Ukraine. Après s’en être pris un temps aux intérêts financiers gouvernementaux ou des entreprises affiliées, les pays étrangers s’attaquent désormais aux outils potentiels de propagande russe.
VK est le 2e plus grand groupe internet du pays après Yandex, le Google russe également sanctionné par l’UE et dont le PDG, Arkadi Voloj, a démissionné en juin. Mais ce dernier continue de fonctionner normalement.
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