Germain
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La célèbre simulation de football est, chaque année, le jeu le plus vendu en France. Un succès qui s’est construit année après année mais qui se heurte, dès l’année prochaine, à un problème de taille.
Septembre signe la fin de l’été, la rentrée, mais aussi la sortie immuable du jeu vidéo FIFA, la simulation de football la plus populaire au monde. Depuis des années, FIFA se classe systématiquement en tête du podium des jeux vidéo les plus vendus en France. Le titre symbolise aussi l’arrivée du jeu vidéo en tant que premier bien culturel en France, doublant ainsi le livre ou encore le film.
Les chiffres de vente n’ont cessé d’augmenter au fil des années, vissant solidement le titre sur la première place du podium. En 2021, FIFA 22 se vend à 1,6 million d’exemplaires en France, toujours en tête des ventes. C’est encore mieux que son score de l’année précédente, avec 1,3 million d’exemplaires écoulés.
Une domination écrasante, construite au fil des ans depuis la sortie du tout premier opus en 1993. En près de 30 ans, le jeu développé par Electronic Arts, est devenu une référence malgré une concurrence féroce.
Vainqueur par KO
En réalité, FIFA n’a eu qu’un seul rival sérieux: Pro Evolution Soccer, plus connu sous le nom PES. La franchise de Konami, rebaptisée eFootball PES à partir de 2019, a même dominé les ventes – et le coeur des joueurs – pendant les années 2000. Chaque nouvelle édition voyait ainsi fleurir son lot de comparaisons entre les deux mastodontes de la simulation de football, avant que les faveurs du public ne se tournent définitivement, dans les années 2010, vers le titre d’EA Sports.
Cette domination, FIFA la doit évidemment à sa licence globale (qui lui permet d’afficher la plupart des noms réels des clubs et des joueurs, contrairement à PES), à son batage médiatique mais aussi à des graphismes toujours plus réalistes. Et cela, même si le titre n’emballe plus vraiment les critiques du jeu vidéo depuis longtemps…
Désormais, les chiffres parlent: FIFA règne seul, eFootball PES a rendu les armes. La version 2023 de Konami est désormais une mise-à-jour free-to-play de l’édition précédente avec un moteur graphique générique.
FUT, la poule aux oeufs d’or d’EA
L’autre atout de la licence d’EA Sport est son mode FIFA : Ultimate Team (FUT), apparu dans Fifa 2009 pour profiter de la généralisation du haut-débit pour les joueurs de console. Le principe est simple: on ouvre des packs de cartes virtuelles, que l’on peut échanger, vendre contre des crédits pour créer son équipe de rêve. Evidemment, il est aussi possible d’acheter des cartes via la boutique en ligne. Une véritable poule aux oeufs d’or pour l’éditeur.
Un nouveau roi?
Mais cette édition 2023 pourrait bien être la fin d’une ère pour Electronic Arts. En mai dernier, EA a annoncé que son parternariat avec la FIFA – la fédération internationale de foot – touchait à sa fin. Faute d’accord sur le renouvellement de la licence, le jeu s’appellera désormais EA Sports FC et l’éditeur devra acquérir les licences des clubs une par une, et consolider les accords existants (par exemple avec la Premier League anglaise ou LaLiga espagnole).
De son côté, la FIFA ne se privera probablement pas de vendre, à prix fort, ses droits. “Je peux vous assurer que le seul vrai jeu authentique portant le nom de la FIFA sera le meilleur disponible pour les joueurs et les fans de football” avait d’ailleurs déclaré son président Gianni Infantino, en mai dernier.
Mais rares sont les candidats pour remplacer l’éditeur historique. 2K Games (filiale du géant Take-Two Interactive) est peut-être l’un des plus crédibles car le studio propose notamment le jeu de référence en basket NBA 2K23. Il aurait toutes les cartes en main pour prendre la suite.
Mais pour l’instant, le mystère reste total sur un éventuel repreneur de la franchise. Si EA n’entend pas abandonner sa manne si facilement, cette édition 2023 sera néanmoins la dernière sous la marque FIFA. De son côté, le futur reprenneur de la licence aura l’immense tâche de proposer une simulation à même de sérieusement concurrencer celle d’EA Sports, dès ses premières éditions.
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