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« On ne jouera pas les bouche-trous dans les déserts médicaux »

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Mobilisation des internes en médecine aux abords du ministère des solidarités et de la santé, à Paris, le 14 octobre 2022.

« Non non non à la coercition ! » Les carabins ont haussé le ton, vendredi 14 octobre, et transformé le « chiffon rouge » de leurs aînés, médecins libéraux, en slogan. A Paris mais aussi à Lyon ou Strasbourg, les internes ont été entre 2 000 et 3 000 selon les organisateurs à répondre à l’appel à mobilisation lancé par leurs principaux syndicats – ISNI, ISNAR-IMG notamment – pour protester contre l’allongement de l’internat de médecine générale d’une année, et sa réalisation « en priorité dans des zones où la démographie médicale est sous‑dense », comme inscrit à l’article 23 du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2023. Autrement dit, dans les déserts médicaux.

Lire aussi : Les étudiants en médecine manifestent contre une quatrième année d’internat dans les déserts médicaux

« On est médecin, on n’est pas des larbins », « Etudiants mal formés, patients en danger », « Médecins sacrifiés, soins au rabais » : les pancartes brandies dans le cortège parisien, parti de l’avenue Duquesne, siège du ministère de la santé, pour rejoindre le Palais du Luxembourg, où sera bientôt discuté le projet de loi, résumaient bien la bronca contre ce que les internes dénoncent comme un « cavalier législatif » et dont ils réclament le retrait. Mais d’autres mesures en discussion étaient aussi mises en cause, dans les cortèges. Comme l’article 22 du PLFSS suggérant la possibilité d’un conventionnement sélectif (un conventionnement par l’assurance-maladie sous conditions à définir). Ou la dizaine de propositions de loi en préparation, portées par des élus de tous bords, défendant, sous une forme ou sous une autre, la contrainte à l’installation – et pas seulement pour les jeunes générations.

Avant de résonner dans la rue, le projet d’allongement de l’internat de médecine générale a fait du bruit à l’Assemblée : il a occasionné de vifs débats entre les députés réunis au sein de la commission des affaires sociales, les 10, 11 et 12 octobre, pour un premier examen du projet de budget de la « Sécu ». L’article 23 a été validé (avec quelques amendements formels). L’objectif d’une quatrième année figurait déjà parmi les engagements de campagne électorale d’Emmanuel Macron. Il promet de rebondir lors des discussions du PLFSS en séance publique, dans l’Hémicycle, qui devraient démarrer le 20 octobre.

« On nous instrumentalise »

En attendant, les internes, soutenus par de nombreux syndicats de médecins libéraux mais aussi d’hospitaliers et d’urgentistes, ne décolèrent pas. « Cette quatrième année, nous ne l’avons pas réclamée », martèle Raphaël Presneau, président de l’ISNAR-IMG. Pour mémoire, la loi de 2017 a créé un unique « diplôme d’études spécialisées » en quatre ans, pour toutes les spécialités, mais la médecine générale disposait, jusqu’à présent, d’un statut dérogatoire à l’année dite de consolidation. « L’imposer, poursuit le jeune homme, c’est décourager les internes et s’exposer de nouveau à des postes non pourvus en médecine générale, quand l’attractivité de la spécialité commence à peine à se rétablir. » Et que l’accès aux soins, quand 6 millions de Français n’ont pas de médecin traitant, a été érigé en priorité politique.

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Written by Milo

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