Germain
[ad_1]
Des jeunes Français proposant des cours particuliers ont été approchés par des agents russes sur le site d’annonces dans le but de les recruter et de récupérer des informations stratégiques.
Quand certains cherchent à acheter une voiture ou un canapé sur Leboncoin, d’autres l’utilisent pour recruter leur future cible pour des missions d’espionnage. Sur le site de petites annonces, des jeunes Français proposant des cours particuliers de mathématiques ou d’économie ont ainsi été approchés par des espions russes, selon une enquête du journal Le Monde.
Le mode opératoire des espions russes du SVR (le service des renseignements extérieurs) est généralement le même: contacter une cible pour de simples cours particuliers et finalement tenter récupérer des informations stratégiques.
Jeunes diplômés en sciences politiques ou fraichement embauchés dans des grandes entreprises stratégiques… l’idée pour les agents russes est de viser des cibles à la carrière prometteuse, mais aussi sans expérience et ne pouvant pas les soupçonner. En gagnant leur confiance, ils espèrent ainsi accéder à des informations précieuses. Selon les informations du Monde, confirmées par une source du ministère de l’Intérieur, une douzaine de recrutements ont été recensés.
Connaitre la stratégie adverse
Ainsi, en 2020, un Français embauché dans une entreprise de technologie civilo-militaire spécialisée dans l’intelligence artificielle a été approché par un certain consultant tchèque voulant renforcer ses connaissances en mathématiques. Les cours se déroulaient une fois toutes les trois semaines dans de grands restaurants. Il s’agissait en réalite d’un agent russe chargé des questions scientifiques et technologiques à la mission économique de son ambassade à Paris.
Démasqué, cet espion a été expulsé après avoir été pris en flagrant délit: “il remettait de l’argent liquide à ce jeune ingénieur contre des documents d’analyse sur des technologies de pointe”, précise Le Monde. Dans la plupart des cas, les agents russes agissent complètement ou partiellement sous couverture.
Des situations similaires ont été recensées pour des cours de français transformés en notes sur la politique intérieure et étrangères payées entre 200 et 300 euros ou des cours d’économies donnés par un ancien collaborateur parlementaire rapidement détournés en cours sur l’entreprenariat français.
L’une des notes demandées lors d’un supposé cours de français concernait le gazoduc Nord Stream 2, actuellement au coeur d’une bataille stratégique entre la Russie et l’Europe.
Toujours selon Le Monde, les autorités françaises estiment que 75 agents russes, sous couverture diplomatique, sont présents en France. S’ils disposent d’une immunité en cas d’arrestation, les services français les surveillent de près. Certains ont été expulsés, d’autres ouvertement mis en garde par la DGSI.
[ad_2]
