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Un voyage géologique en Jordanie en compagnie de Jacques-Marie Bardintzeff

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Depuis des années, le volcanologue Jacques-Marie Bardintzeff participe en tant que conseiller scientifique et pédagogique à des séjours géologiques organisés par l’agence « 80 Jours Voyages » en compagnie également du guide Sylvain Chermette. Futura est partenaire de l’agence et c’est donc une nouvelle occasion de présenter un petit documentaire qui accompagne comme d’habitude le séjour présenté dans une vidéo.

Du 24 octobre au 3 novembre 2021, le séjour de 80 Jours Voyages s’est déroulé en Jordanie et comme l’explique Jacques-Marie Bardintzeff sur son blog, mis à sa disposition par Futura, c’était le 19e voyage qu’il encadrait avec Sylvain Chermette.

Du désert noir au désert blanc…

Le documentaire réalisé pendant ce voyage commence par des vues de Harrat Ash Shaam, ce qui signifie le désert noir. Il est situé dans la partie nord-est du pays, près des frontières avec la Syrie et l’Arabie saoudite, et il montre en premier lieu les restes d’une coulée de basalte fragmentée par l’érosion. Il s’agit en effet d’une région volcanique comptant environ 800 volcans dont l’activité a commencé à l’Oligocène, il y a environ 30 millions d’années (la dernière éruption remonterait seulement à l’année 1850 en Syrie) et ce sur une surface de 50.000 km2. Elle est partagée par les trois pays.

On se croirait sur Mars, avec des images prises par des rovers martiens. Les roches présentes sur toute la région du désert noir sont variées. En plus des basaltes, on peut trouver des phonolites, des trachytes et des mugéarites, ces dernières étant des laves typiquement alcalines que l’on rencontre aussi bien en milieu océanique (îles Hawaï) que continental (Japon, Australie).

On y exploite des carrières de lapilli (pluriel du latin lapillus qui signifie en français « petite pierre » et de l’italien lapillo), comme l’explique Jacques-Marie Bardintzeff, c’est-à-dire des fragments de lave éjectés par des volcans dont la taille est généralement comprise entre 2 et 30 millimètres. Un bon exemple d’empilement de ces éjectas est tout simplement ce que l’on appelle de la pouzzolane.

Ces lapilli forment en couches des cônes volcaniques plus ou moins érodés, couches de lapilli dans lesquelles on retrouve parfois des injections de magma qui, une fois refroidies, ont formé des dykes, c’est-à-dire des filons rocheux presque à la verticale que révèle ensuite l’érosion.

Toujours en Jordanie, on trouve également le désert blanc, encore appelé le « Wadi Dahek », que l’on peut traduire par « vallée du sourire », car c’est ce que provoquerait la vue du blanc éclatant des strates de calcaire, gypse, bentonite et diatomite que l’on y trouve. Elles indiquent que sur les dernières dizaines de millions d’années de l’ère tertiaire, une mer couvrait cette région. On en a la démonstration claire par la présence de fossiles marins, dont des dents de requin.

Le Wadi Dahek  se situe dans la partie nord-est de la Jordanie, près de la frontière avec l’Arabie saoudite.

Jusqu’à l’incontournable cité antique de Pétra… et la mer Morte

Un voyage en Jordanie ne peut se terminer sans une visite incontournable du site de Pétra, la fameuse citée située dans le désert du sud-ouest jordanien. Sa fondation remonte à la fin du VIIIe siècle av. J.-C. par les Édomites. Elle fut ensuite la capitale prospère du royaume nabatéen. Abandonnée progressivement vers le VIIIe siècle, suite à la modification des routes commerciales et de plusieurs séismes, puis tombée dans l’oubli, Pétra fut redécouverte en 1812 par l’explorateur suisse Jean-Louis Burckhardt.

Aujourd’hui, en raison notamment des spectaculaires façades monumentales des nombreux bâtiments qui ont été directement taillées dans la roche, Pétra est inscrite depuis le 6 décembre 1985 sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.

Comme l’explique Jacques-Marie Bardintzeff, les grès dans lesquels sont taillés ces bâtiments sont des grès nubiens déposés il y a environ 500 millions d’années pendant le Cambrien. Ils sont érodés par les vents et ils forment des dépôts de 350 mètres d’épaisseur en moyenne.

Un autre désert en Jordanie formé de grès est le célèbre Wadi Rum, situé au sud de l’Arabah. Comportant des canyons, des arches naturelles et des falaises, les montagnes de Wadi Rum ont été révélées au monde en 1962 par des scènes dans le mythique film de David Lean : Lawrence d’Arabie.

Le voyage en Jordanie s’est finalement terminé par les berges de la mer Morte, où une boue noire riche en minéraux est utilisée à des fins thérapeutiques et où des bains dans son eau à la salinité extrêmement élevée permettent d’y flotter sans efforts.

 

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Written by Milo

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