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Au musée Guimet à Paris, les trésors archéologiques d’Afghanistan, terre d’échanges culturels

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Fouille du Stupa de Top-e Rostam, en Afghanistan, à Balkh. Photographie d’Alfred Foucher, 1924.

La découverte du tombeau de Toutankhamon fit de 1922 un millésime magique pour l’archéologie. Le fait est moins connu, mais cette année-là marque aussi l’entrée officielle de cette science en Afghanistan, ce grand carrefour de l’Asie centrale où se croisent les mondes indien, chinois, persan et turc, sans oublier les influences lointaines, dans l’espace et dans le temps, de la Grèce et de Rome. Le Musée national des arts asiatiques-Guimet (Mnaag) profite de ce centenaire pour proposer une nouvelle exposition afghane racontant ces cent années de fouilles archéologiques en grande partie réalisées par des Français.

Pourquoi la France d’ailleurs ? Comme le rappelle Nicolas Engel, conservateur des collections Afghanistan-Pakistan au Mnaag et cocommissaire de cette exposition, « en 1919, à l’issue de la troisième guerre anglo-afghane, le pays récupère une totale indépendance. Le roi Amanullah, épris de modernité, veut développer l’Afghanistan sur le modèle européen, en passant par deux vecteurs : l’éducation et la culture. Il fait appel à la France, réputée pour son réseau de lycées français et pour ses fouilles en Perse, en Syrie et au Liban. » C’est ainsi qu’en 1922 naît la Délégation archéologique française en Afghanistan (DAFA).

La convention qui la fonde prévoit le partage à parts égales entre les deux pays des objets découverts, à l’exception des pièces uniques et de celles réalisées en matières précieuses, qui resteront à Kaboul. Même si ce partage a cessé progressivement à partir des années 1950, il a fait la richesse du fonds afghan du Musée Guimet et, partant, celle de cette exposition. Heureusement d’ailleurs car, en raison du dernier soubresaut en date de la tumultueuse histoire de l’Afghanistan, ladite exposition a dû se passer d’une partie des œuvres prévues à l’origine : « Tous les prêts de Kaboul ont été rendus impossibles par le retour au pouvoir des talibans le 15 août 2021 », explique Nicolas Engel. Qu’importe : les objets n’ayant pu voyager sont présents par le biais de photographies.

Meurtrissures et côté obscur

Dans le titre de l’exposition, « Afghanistan : ombres et légendes », le mot « ombres » dit aussi les difficultés qu’il y a eu à travailler dans le pays au cours du siècle qui s’est écoulé : invasion soviétique, guerre civile, deux prises de pouvoir par les talibans séparées par une intervention militaire des Etats-Unis et de l’OTAN après les attentats du 11-Septembre. Autant de périodes sombres durant lesquelles l’archéologie est entrée en hibernation. A cela, il faut ajouter la destruction de quelque 2 500 statues par les talibans, dont les célèbres bouddhas monumentaux de Bamiyan, explosés en 2001.

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Written by Milo

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