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L’Europe spatiale veut mettre les moyens face aux Américains et aux Chinois

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Le vaisseau spatial européen JUICE (JUpiter ICy moons Explorer) dans une salle pressurisée du centre de l’ESA (Agence spatiale européenne), à Toulouse, le 5 avril 2022.

Rester dans la course à l’espace ou, du moins, ne pas se faire trop distancer. A l’heure où les Américains et les Chinois ont relancé l’exploration spatiale, où les projets privés se multiplient outre-Atlantique, à commencer par la constellation de satellites Starlink d’Elon Musk, pour diffuser l’Internet à haut débit, l’Europe fait pâle figure. Son accès à l’espace est fragilisé par le retard de sa fusée Ariane-6, et les tensions franco-allemandes pénalisent certains projets. Ce contraste est renforcé par le dynamisme de plusieurs pays, qui se dotent de leur propre agence spatiale, sans oublier l’Inde, qui prépare son premier vol habité.

C’est dans ce contexte que se réunissent, à Paris, du lundi 21 au mercredi 23 novembre, les vingt-deux ministres des pays membres de l’Agence spatiale européenne (ESA). Ce rendez-vous triennal vise à fixer le budget de l’institution pour les trois prochaines années et à le répartir entre les différents programmes. Pour la période 2023-2025, l’ESA demande à ses membres 18,5 milliards d’euros, soit une hausse de 25 % par rapport à la période 2020-2022. Du jamais-vu. « C’est nécessaire pour rester dans la course avec les Américains et les Chinois, dont les moyens augmentent à ce rythme, assure son directeur général, Josef Aschbacher. Il ne faut pas répéter dans le secteur spatial ce que nous avions fait dans les technologies de l’information. Nous avons arrêté d’investir il y a vingt ans, et nous avons été relégués en deuxième division… »

« Nous avons réorganisé les équipes »

La priorité est donnée au transport spatial. Il s’agit de faire décoller le plus rapidement possible Ariane-6. Le premier vol est maintenant fixé au quatrième trimestre 2023, avec trois ans et demi de retard par rapport au calendrier initial. « Nous avons réorganisé les équipes pour répondre aux défis techniques que nous avons rencontrés, rappelle M. Aschbacher. Même si je ne cherche pas des excuses, je souhaite rappeler qu’il s’agit tout de même de technologies extrêmement complexes. »

Ce décalage met cependant à mal l’indépendance européenne, car plusieurs mois, voire peut-être plus d’un an, s’écouleront entre le dernier vol d’Ariane-5, prévu au printemps 2023, et la mise en service commerciale de son successeur. Les Européens ne disposeront donc plus de lanceur lourd pour placer des satellites en orbite géostationnaire, à 36 000 kilomètres de la Terre.

« L’Europe est dans une situation tendue et va faire face à quelques années délicates » – Philippe Baptiste, PDG du Centre national d’études spatiales

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Written by Milo

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