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Un « Tyrannosaurus rex » fait faux bond au Musée des Confluences

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Le squelette d’un « Tyrannosaurus rex » exposé à Singapour, le 28 octobre 2022.

Avec ses 3,7 m de haut et 11 mètres de long, « Ryker » devait être l’attraction de cette fin d’année aux Confluences. Le musée lyonnais avait prévu d’exposer, à partir du 16 décembre, un Tyrannosaurus rex déterré dans l’Etat du Montana, aux Etats-Unis, et prêté par un collectionneur privé. « Un spécimen de premier ordre sur le plan scientifique », vantait, voilà encore dix jours, dans le journal 20 minutes, Hélène Lafont-Couturier, la directrice de l’établissement.

Patatras, le 23 novembre, par un communiqué succinct, elle a choisi de suspendre son accueil « par prudence, dans l’attente de recherches complémentaires ». Le délai, précise le Musée des Confluences, doit permettre de « s’assurer que la présentation de Ryker répond aux valeurs et à l’éthique de l’établissement, ainsi qu’à son projet scientifique et culturel ». Contacté par Le Monde, le musée se refuse à tout autre commentaire à ce stade.

Par une curieuse coïncidence, quelques semaines plus tôt, Christie’s avait annulé la vente, prévue le 30 novembre à Hongkong, d’un autre T-Rex, baptisé « Shen », estimé 15 millions à 25 millions de dollars (14,4 millions à 24 millions d’euros). D’après le New York Times, la maison de vente a retiré le spécimen après les doutes formulés par l’Institut de recherche géologique Black Hills, dans le Dakota du Sud.

Les chercheurs, en effet, avaient relevé de troublantes ressemblances entre « Shen » et « Stan », un T-Rex de légende, adjugé en 2020 pour la bagatelle de 31,8 millions de dollars. Black Hills, qui avait étudié l’animal, conserve les droits de propriété intellectuelle, qui lui permettent de commercialiser des moulages en polyuréthane peints du squelette. Un de ces moulages aurait ainsi servi à combler les manques de « Shen ».

Le must des mégariches

Comme les amphores grecques sorties de terre, les dinosaures qui affluent sur le marché sont rarement intacts. La plupart ont été restaurés à hauteur de 50 %, parfois à grand renfort de moulages et d’ossements disparates. Pas de quoi freiner l’appétit des acheteurs. Les prédateurs de l’ère jurassique sont désormais le must des mégariches, qui ont trouvé dans ces impressionnants trophées de quoi nourrir leur démesure. Hollywood, notamment, en raffole, poussant les prix à l’excès.

Les scientifiques, en revanche, voient d’un très mauvais œil cette flambée. « Certains paléontologues trouvent préférable que les squelettes de dinosaures soient détruits par des éléments naturels que collectionnés par des privés, grince l’expert en fossiles Iacopo Briano, en grossissant volontiers le trait. D’autres sont, en revanche, prêts à ouvrir le dialogue. »

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Written by Milo

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