in

Vers des « supers El Niño » dès 2030 avec des sécheresses et des inondations extrêmes pour une partie du monde

[ad_1]

El Niño et La Niña sont deux phénomènes climatiques majeurs qui influencent la météo d’une partie du monde. Une nouvelle étude australienne annonce que le réchauffement climatique va perturber, ou plutôt renforcer ces phénomènes, bien plus tôt que ce que l’on pensait.

Ces deux grands phénomènes climatiques, entrecoupés de périodes dites neutres, impactent très fortement la météo de plusieurs pays, comme les États-Unis, le Canada, l’Australie, et la plupart des États d’Amérique du Sud. En Europe, leurs conséquences sont inconnues, peut-être inexistantes, ou juste pas encore comprises. Nous sommes actuellement phase La Niña, pour la troisième année consécutive, une succession plutôt rare mais pas inédite. Ce phénomène apparaît par phases d’un à deux ans, en alternance avec son homologue chaud El Niño. Ils se caractérisent par une anomalie de température sur une partie de l’océan Pacifique : une eau plus froide que la moyenne sur cette zone précise est associée à La Niña, tandis qu’une eau plus chaude est associée à El Niño. Mais cette oscillation fait partie d’un ensemble de paramètres qui, ensemble, influencent le climat des pays concernés, auquel s’ajoute le réchauffement climatique actuel. Et l’impact de la hausse globale des températures sur El Niño et La Niña interroge les scientifiques depuis plusieurs années.

Selon le Dr Wenju Cai, chef de la recherche scientifique du CSIRO, l’Agence nationale de la science en Australie, El Niño et La Niña seront perturbés par le réchauffement climatique dans un futur très proche. Les chercheurs ont examiné 70 ans de données, soit les différentes oscillations El Niño et La Niña depuis 1950 à l’aide de 58 modèles météorologiques différents. L’immense masse d’eau qu’est l’océan pacifique prend du temps à réagir à la hausse globale des températures, il s’agit de l’inertie thermique des océans, et jusqu’à maintenant les chercheurs estimaient que l’oscillation ne serait pas concernée par l’effet du réchauffement climatique avant au moins 40 ans. Dans une étude publiée dans Nature Communications le 15 novembre, l’équipe démontre que le réchauffement climatique des océans aura un impact significatif sur cette oscillation climatique d’ici 2030, soit dans à peine 8 ans !

Des supers El Niño et La Niña dans moins de 10 ans

Concrètement, quels seront les conséquences sur la météo des pays concernés ? Les climatologues s’attendent à des « supers El Niño » en raison de la chaleur qui est en train d’envahir l’est de l’océan pacifique. Cela mènera, entre autres, à des sécheresses plus fréquentes et plus fortes pour l’Australie, l’Indonésie et les Philippines. Une partie de l’Amérique centrale subira par contre des pluies diluviennes en cas de « super El Niño », en particulier sur le sud du Mexique et le nord du Pérou. Le jet stream circule en général très au nord du continent nord-américain en cas de El Niño : le risque de neige sera donc plus réduit à l’ouest des États-Unis et du Canada, aggravant la sécheresse. De l’autre côté, de l’air plus froid gagnera le sud et l’est des États-Unis, ainsi que de fortes précipitations. Le risque de tornades dans les plaines américaines sera plus réduit, tout comme le risque d’ouragans dans l’Atlantique nord, mais les cyclones seront plus nombreux dans l’océan Pacifique.

Cependant l’oscillation, et donc l’alternance d’El Niño et La Niña va bien-sûr persister : les données météo des 70 dernières années ont d’ailleurs montré qu’après un très fort El Niño, s’en suit généralement un très fort et durable La Niña ! Cela voudrait donc dire le retour de pluies diluviennes sur l’Australie après la sécheresse provoquée par son homologue chaud (avec, donc, un risque d’inondations sur des sols secs) et le retour d’une saison cyclonique très active dans l’Atlantique nord, entre autres. El Niño et La Niña deviendront donc plus extrêmes avec la hausse globale des températures.

Comprendre l’évolution possible des phénomènes El Niño et La Niña est primordiale, car cette oscillation impacte non seulement les vies humaines, mais aussi la production de nourriture, l’économie, l’énergie et les ressources en eau d’une grande partie du monde.

[ad_2]

What do you think?

Written by Milo

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Lotus rappelle les petits gâteaux "Tartedélice Pomme"

La nouvelle astronaute française Sophie Adenot “a plus de qualifications que nécessaire” selon le spationaute Jean-François Clervoy