Force Ouvrière appelle à la “grève illimitée” dans les hôpitaux à partir du 10 janvier

Le deuxième syndicat de la fonction publique hospitalière, FO-Santé, a déposé un préavis de grève qui prendra effet le mardi 10 janvier. Il dénonce une dégradation “sans précédent” du système de santé.

Après les médecins libéraux, au tour de l’hôpital d’envisager la grève. Le deuxième syndicat de la fonction publique hospitalière, FO-Santé, a appelé mercredi à la “grève illimitée” à partir du 10 janvier, dénonçant la “situation extrêmement dégradée” du secteur et “l’inaction” du gouvernement.

Contre “les conditions de travail inacceptables” et “la mise en danger de nombre de patients et d’agents hospitaliers épuisés”, FO-Santé indique dans un communiqué avoir déposé un “préavis de grève illimitée” qui “prendra effet à compter du mardi 10 janvier à 0H00”.

Ce préavis concerne “les personnels médicaux et non médicaux, agents des établissements de la fonction publique hospitalière (secteur sanitaire, social et médico-social)”.

FO demande 200.00 recrutements

Pourtant signataire du “Ségur de la santé” en 2020, le syndicat – conforté par sa deuxième place aux élections de décembre – réclame “un changement radical de politique de santé” et blâme “l’inertie du gouvernement” qui “n’a fait qu’accélérer les fermetures de lits et de services”.

FO dénonce la “situation de dégradation actuelle, sans précédent dans l’histoire de notre système de santé” qui “conduit les agents à des arrêts de maladie pour épuisement, à des abandons de postes, à démissionner ou à ne plus renouveler leurs contrats”.

Le système de santé est particulièrement sous tension depuis plusieurs semaines en raison d’une triple épidémie de Covid-19, de bronchiolite et de grippe, qui pèse sur les services d’urgences, mais aussi de difficultés structurelles, comme le dénoncent plusieurs médecins. A Thionville (Moselle) par exemple, selon des sources syndicales, 55 infirmiers et aides-soignants sur les 59 qui travaillent aux urgences ont été placés en arrêt maladie en fin de semaine dernière, pour cause d’épuisement.

En guise de remède aux “services d’urgences débordés”, au “manque de médecins récurrent” ou encore à la “grande souffrance” de la psychiatrie – parmi d’autres griefs – FO-Santé revendique “200.000 recrutements dans les secteurs sanitaire, social et médico-social”.