Barbara
Une étude publiée aujourd’hui dans la revue Nature Communications nous avertit que chaque région du monde doit se préparer à des vagues de chaleur sans précédent. L’étude pointe également quelles sont les zones les plus à risque de connaître des records de chaleur à l’avenir et exhorte les gens à se préparer dès maintenant à des événements météorologiques auxquels ils n’auraient peut-être jamais pensé dans le passé.
Les chercheurs ont identifié les endroits qui ont probablement déjà dépassé leur température record. Ils ont également pris en compte des facteurs rendant certaines communautés plus vulnérables que d’autres, tels que la croissance démographique et l’accès limité à des climatiseurs ou aux soins de santé. Ils ont constaté que les communautés les plus à risque n’ont jamais été confrontées à une chaleur aussi extrême dans le passé.
Cela signifie qu’elles pourraient ne pas être préparées à gérer les conséquences, car les plans d’intervention d’urgence sont généralement mis en place après qu’une catastrophe semblable se soit déjà produite. “N’importe où dans le monde pourrait connaître l’une de ces vagues de chaleur au-delà de ce qui est actuellement considéré comme possible”, prévient Vikki Thompson, auteure principale de l’étude.
Le déclencheur de cette étude a été la vague de chaleur de 2021 déclarée la plus extrême jamais enregistrée en Amérique du Nord. Les chercheurs ont été surpris de constater que des événements tout aussi improbables se sont déjà produits dans le monde sans susciter autant d’attention.
Certaines régions sont susceptibles d’être en retard pour une vague de chaleur qui pourrait battre tous les records, car elles n’ont même pas connu d’événement susceptible de se produire une fois tous les 100 ans. L'”Afghanistan est la région la plus préoccupante”, selon l’étude. Le changement climatique est souvent appelé “un multiplicateur de menace” en raison de son aggravation des situations déjà précaires. C’est une grande préoccupation pour l’Afghanistan, l’un des pays les plus pauvres du monde à la suite d’années de conflit. Un facteur aggravant est la croissance rapide de la population, qui augmente les risques posés par les conditions météorologiques extrêmes.
Une autre zone à haut risque de chaleur sans précédent est l’Amérique centrale – particulièrement le Guatemala, El Salvador, le Honduras, le Nicaragua, le Costa Rica et le Panama. Là, il y a un plus grand écart entre les records de température établis dans le passé et les températures maximales possibles à l’avenir. Plus l’écart est grand par rapport à la norme, plus il est difficile de s’adapter.
L’Allemagne, les Pays-Bas et la Belgique sont également en retard pour des records de chaleur projetés qui affecteront une population croissante, selon l’étude. Mais en tant que pays plus riches, ils sont susceptibles d’avoir plus de ressources pour se préparer à l’avance. En fin de compte, la préparation – en veillant à ce que les gens puissent trouver des endroits pour se rafraîchir et à ce que les systèmes de soins de santé puissent répondre aux maladies liées à la chaleur – sauve des vies. “Les responsables politiques doivent veiller à être préparés et à être prêts pour des événements au-delà de ce que nous pensons pouvoir se produire”, prévient Vikki Thompson.
