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Remise à l’eau des saumons, une étude contestable


Les affirmations des chercheurs de l’Université Laval voulant que la pêche récréative et la remise à l’eau puissent affecter la reproduction du saumon, ont fait sursauter plusieurs pêcheurs et les organismes qui gèrent le dossier saumon depuis de nombreuses années.

Non pas que le sérieux de l’étude soit remis en cause, mais le fait de tenir compte d’une seule rivière, la rivière Rimouski, alors qu’il y a 118 rivières à saumon au Québec, pose un problème pour plusieurs.

« Nous étions au courant de cette étude, d’expliquer la directrice générale de la Fédération québécoise pour le saumon atlantique, Myriam Bergeron, biologiste de formation. Il faut remettre les choses en perspective. Plusieurs études existent déjà, où on mentionne qu’une bonne remise à l’eau, faite dans les règles de l’art, a un impact limité tant sur le succès de la reproduction que sur la survie des saumons. Nous connaissions depuis le début cette étude menée par les chercheurs de l’Université Laval. Nous travaillons depuis longtemps sur les impacts de la remise à l’eau en situation d’eau chaude, lorsque l’eau est basse et que le saumon est prisonnier dans des fosses de rétention. »

« Nous vivons nous aussi avec la réalité des changements climatiques. Cette étude vient prouver ce que nous anticipions, à savoir que la température de l’eau a un effet sur les poissons remis à l’eau. Dans leur rapport, les chercheurs mentionnent que dans le cas de la rivière des Escoumins, là où il y a de l’eau froide, l’impact de la remise à l’eau est très limité. »

Limiter les impacts

« Depuis plusieurs années, nous travaillons avec tous les organismes impliqués dans la gestion des rivières, pour améliorer la gestion de nos moda-lités de pêche afin de nous adapter aux changements climatiques. Depuis deux ans, nous avons un projet pilote pour encadrer la pêche dans les rivières où il y a un problème d’eau chaude. »

« Au Québec, nous avons un plan de gestion du saumon qui est vraiment solide. Nous avons un suivi très pointu de l’espèce. Nous avons toujours pris les mesures qui s’imposaient pour limiter tous les impacts possibles sur le saumon via la pêche sportive. Partout au Québec, des organismes gestionnaires travaillent déjà à assurer le suivi de la population de saumons, rivière par rivière. Nous travaillons à établir la dynamique thermique des rivières. »

Les pêcheurs sportifs qui se mesurent au roi de nos rivières ont toujours réagi pour protéger l’espèce. Il ne faut donc pas prétendre qu’ils sont dangereux pour le saumon.



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Written by Stephanie

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