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Elon Musk est-il le nouveau Donald Trump de Twitter?

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Le patron du réseau social mêle provocation et opinions tranchées, rappelant le style et la méthode de l’ancien président américain sur le réseau social. Ces dernières publications renforcent un peu plus cette étrange filiation.

Tweeter sur tout, mais surtout tweeter. Ce mantra semblait guider les publications de Donald Trump sur Twitter. Avant son éviction du réseau social, l’ancien président des Etats-Unis ne pouvait pas s’empêcher de donner son avis, créer des esclandres ou tout simplement marteler sa vision de la société.

Désormais à la tête de la plateforme, Elon Musk semble avoir pris la relève. Adorateur proclamé de la liberté d’expression, le patron de Tesla, SpaceX et désormais de Twitter souhaite redonner “le pouvoir au peuple” et renforcer la voix des anonymes. Surtout, il prend visiblement goût à la polémique et aux tweets accrocheurs, façon Donald Trump.

Le dernier en date? “Il est viré” a-t-il tweeté sous le message critique d’un collaborateur. Evidemment, cette phrase – supprimée depuis – fait écho à celle de l’ancien président américain, version téléréalité, lorsqu’il “virait” à tour de bras les candidats de son émission The Apprentice.

Cette étrange filiation ne s’arrête pas là. Sur la forme, tout d’abord: des tweets en cascade, souvent succins, appuyés par par une communauté de “fans” puissante. Rarement dans l’autocritique, le milliardaire aime relayer les publications à sa gloire et n’est jamais avare d’une critique acerbe contre un adversaire.

“Impétueux. Imprévisible. Impitoyable. Autocratique. Vindicatif. Ca vous rappelle quelqu’un?” écrit dans le Guardian Robert Reich, ancien secrétaire américain au Travail de Bill Clinton.

Sur le fond, Elon Musk a aussi quelques accointances avec Donald Trump. Parmi les premières décisions du nouveau dirigeant de Twitter: l’instauration d’une certification payante dans l’optique de faire passer tout un chacun comme une source d’information fiable. Le tout en pointant du doigt “les journalistes qui pensent être la seule source d’information légitime”.

La défiance envers les journalistes était l’une des signatures de Donald Trump. Et visiblement, elle devient aussi celle d’Elon Musk. Aux yeux de l’homme le plus riche du monde, le New York Times serait ainsi un site de désinformation. C’est du moins ce qu’il sous-entend dans une publication. Plus tard la même journée, il assimile le journal britannique The Guardian à “une machine de propagande d’extrême gauche”.

Entouré de fidèles plutôt que d’experts

Le tout sur fond de relais de fausses allégations. Le 31 octobre, Elon Musk a partagé le lien d’un site ayant déjà publié par le passé des théories complotistes. L’article portait sur l’agression du mari de Nancy Pelosi et comportait des informations non vérifiées. Face aux critiques et commentaires, le dirigeant a supprimé sa publication.

La faillite du géant des cryptos FTX a aussi été l’occasion pour lui d’alimenter les théories conspirationnistes. Selon lui, Sam Bankman-Fried, fondateur de FTX, n’a jamais été dans le viseur des autorités américaines – contrairement à lui – car il était un “donateur majeur de démocrates”.

Ses premiers pas à la tête de Twitter rappellent également les premiers jours de Donald Trump à la tête des Etats-Unis. Comme l’explique Axios, l’ancien président avait préféré compter sur un cercle de fidèles plutôt que de s’entourer d’experts dans leur domaine. La vague de licenciements déclenchée dès son arrivée n’a rien d’anodin.

Même dans son management, Elon Musk reprend le mode opératoire de Trump. Les propositions et idées lancées sur Twitter n’ont pour la plupart pas été discutées en interne. Pour le réseau social, une partie des employés ne sait d’ailleurs pas ce qu’elle doit faire, rapporte le site américain The Verge. Certains vont jusqu’à scruter les publications de leur patron pour identifier leurs tâches.

Un appel en faveur du vote républicain

Parmi les premiers investisseurs au lancement de Twitter, Chris Sacca a tenté de décrypter le comportement de l’homme d’affaires. Selon lui, Elon Musk “est complètement seul en ce moment et improvise”. Dans une longue série de tweets, il assure que Twitter ne pourra pas rester sain avec autant d’ingénieurs et d’opérateurs mis à la porte.

Enfin, le nouveau patron de la plateforme a franchi un nouveau cap. Le 7 novembre, Elon Musk a appelé à voter en faveur du Parti républicain lors des élections de mi-mandat. Bien qu’il avait déjà partagé sa tendance électorale en mai, l’importance et l’influence du milliardaire ont aujourd’hui fortement augmenté.

En son temps, Donald Trump se servait lui-aussi de Twitter pour dénigrer la politique démocrate et vanter son action. Avec un comportement se radicalisant au fil du temps, l’influence de l’ancien président sur la plateforme avait conduit à l’attaque du Capitole américain. Suivie de son exclusion du réseau social. Mais qui pourra modérer le comportement d’Elon Musk sur sa propre plateforme?

Narcissisme

Mais comparaison n’est pas toujours raison. “Ce sont des générations différentes, avec des compétences différentes et des rôles différents dans le firmament bizarre de l’Amérique moderne” poursuit dans le Guardian Robert Reich. Ce dernier voit surtout en commun “l’émergence d’une personnalité américaine particulière dans les premières décennies du 21ème siècle: le narcissique extrêmement perturbateur.”

“Ce n’est pas du mimétisme mais une même vision du monde, de la relation aux autres” renchérit Arnaud Mercier, professeur en Information-Communication à l’Institut Français de presse, auprès de Tech&Co. “Il cultive le même désir de passer pour un disruptif, une forme de brutalité pour apparaitre iconoclaste.”

Pour le spécialiste de la communication, cette “griserie des sommets” acquise grâce à l’exposition de Twitter pourrait même donner des idées à Musk. “Tout cela donne le sentiment qu’il a des visées politiques. Trump a donné l’exemple et s’il se démonétise, il y a une place à prendre dans l’espace politique.” Le nouveau patron de Twitter fera toutefois face à un plafond de verre: n’étant pas né aux Etats-Unis, il ne pourra briguer la même fonction suprême que Donald Trump.

Thomas Leroy et Pierre Monnier



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Written by Germain

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