in

Des détails à couper le souffle de la surface du Soleil


Cela vous intéressera aussi


[EN VIDÉO] Quand et comment le Soleil va-t-il mourir ?
  Notre étoile en serait à la moitié de sa vie, mais que va-t-il se passer quand elle disparaitra ? 

Construit à flanc de volcan, sur l’île de Maui de l’archipel de Hawaï, le télescope solaire Daniel-K.-Inouye, — celui de la National Science Foundation (États-Unis) que l’on nommait avant l’Advanced Technology Solar Telescope — est réputé être le plus puissant télescope au monde destiné à observer notre Soleil. Et il y a quelques jours, à l’occasion de son inauguration officielle — il recueille déjà des données scientifiques depuis plusieurs mois –, les équipes en charge de son opération ont publié deux nouvelles images époustouflantes de notre Étoile

Leur qualité est d’autant plus incroyable que l’on ne parle pas là d’une sonde envoyée « se brûler les ailes » aux abords du Soleil. Mais bien d’un télescope au sol. Avec un miroir de 4 mètres, perché à quelque 3.000 mètres d’altitude et protégé de la pollution lumineuse et des turbulences atmosphériques par un environnement océanique.

La chromosphère solaire dans tous ses états

Sur les deux images publiées lors de l’inauguration du télescope solaire Daniel-K.-Inouye, on découvre la chromosphère de notre Étoile. Comprenez la basse atmosphère du Soleil. Cette couche de gaz située juste au-dessus de sa surface visible.

L’une des images montre ce que les astronomes appellent la granulation solaire. Le phénomène avait été identifié pour la première fois au début du XIXe siècle, par William Herschel. Des cellules convectives, comme le savent les chercheurs depuis les années 1930, chacun grandes d’environ 500 à 1.600 kilomètres. Et dont la durée de vie est plutôt brève. De l’ordre de dix minutes seulement.

L’autre image, tout aussi envoûtante, fait apparaître des sortes de traînée qui ne sont en réalité rien d’autre que des jets d’un plasma à très haute température.

La surface du Soleil comme vous ne l’avez jamais vue !

Le télescope solaire terrestre Daniel K. Inouye vient d’acquérir ses premières images du Soleil. Elles sont tout simplement les plus précises et les plus fines de la surface du Soleil jamais obtenues. Cette capacité inédite d’observer le Soleil promet un bond spectaculaire dans la connaissance des phénomènes à l’origine de son activité qui influe sur la météorologie spatiale.

Article de Rémy Decourt paru le 30/01/2020

Alors que l’Agence spatiale européenne et la Nasa s’apprêtent à lancer la sonde Solar Orbiter d’ici quelques jours et que l’Américaine Parker Solar Probe s’est approchée à seulement 19 millions de kilomètres du Soleil, c’est un télescope terrestre solaire qui fait l’actualité. En effet, le télescope solaire Daniel K. Inouye (DKIST pour Daniel K. Inouye Solar Telescope), dont la mise en service est prévue cet été, a acquis ses premières images et elles sont les plus précises jamais enregistrées de la surface du Soleil. Les plus petits détails que l’on peut y discerner ont une taille d’à peine 30 kilomètres ! Ce qui, à l’échelle du Soleil, étoile qui fait près de 1,4 million de kilomètres de diamètre, est microscopique.

Des cellules de convection en perpétuel mouvement

Ce que l’on voit, ce sont les cellules de convection qui constituent la surface du Soleil. Elles mesurent plus ou moins 1.000 kilomètres de diamètre et sont en perpétuelle évolution. Elles se déforment, apparaissent et disparaissent au gré des mouvements qui se produisent sous la surface du Soleil et qui conduisent le gaz le plus chaud à remonter de l’intérieur de l’étoile en surface.

Le télescope solaire terrestre DKIST révèle des détails sans précédent de notre Soleil. © NSO, YouTube

Construit sur la montagne Haleakala sur l’île de Maui à Hawaï, DKIST est le plus grand télescope solaire au monde capable d’acquérir des images ultra détaillées de la surface du Soleil, et ceci avec une résolution deux fois plus élevée que les autres observatoires solaires en service. Jusqu’à aujourd’hui, les télescopes solaires disposaient de miroirs d’un diamètre allant jusqu’à 1,50 mètre. Ce télescope hors-axe est équipé d’un miroir primaire actif de 4,2 mètres de diamètre, avec contrôle thermique et optique adaptative. DKIST est aussi le télescope solaire le plus complexe et technique actuellement en service.

Ce télescope a été conçu pour mieux comprendre le rôle du Soleil, principalement son champ magnétique, dans la météorologie spatiale.

Intéressé par ce que vous venez de lire ?

What do you think?

Written by Stephanie

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Bruxelles veut réclamer une « contribution de solidarité » aux entreprises de gaz et de pétrole

Au Japon, de la neige pour refroidir les data centers