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balade dans l’étrange pays des Mourres

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Dans les Alpes-de-Haute-Provence, au sein du Parc naturel régional du Luberon et à proximité de la ville de Forcalquier, se trouve un lieu insolite, peuplé d’une forêt de piliers rocheux aux formes étranges et fantasmagoriques. Les Mourres de Forcalquier parsèment un vaste plateau calcaire, s’élevant sur plusieurs mètres de haut tels des arbres de pierre ou d’immenses champignons.

Les Mourres sont en effet formées d’une partie supérieure formant une sorte de « chapeau » reposant sur un pied constitué d’un calcaire plus tendre. Les observateurs avertis ne manqueront pas de faire le parallèle avec les bien connues cheminées de fées. Et ils n’auront pas tort, car le processus de formation de ces monticules est relativement similaire, même si l’origine des rochers des Mourres présente quelques spécificités.

Le formidable travail de sculpture de l’érosion

Comme les classiques cheminées de fées, les rochers des Mourres ont en effet été sculptés par l’érosion. On parle plus précisément d’érosion différentielle. Dans le cas des cheminées de fées, à l’image des Demoiselles coiffées de Théus, situées dans la vallée de la Durance, les colonnes de roches tendres sont surmontées d’un bloc rocheux plus résistant à l’érosion, qui va jouer le rôle de parapluie. En ruisselant, les eaux de pluie vont alors contourner le bloc et éroder la roche plus tendre située autour. Ainsi, au fur et à mesure, se forme une colonne protégée par le bloc, qui se retrouve perché. Le mécanisme érosif est donc le même en ce qui concerne les Mourres de Forcalquier. Mais la nature du chapeau est bien particulière.

Pour comprendre l’origine des Mourres, il faut remonter le temps jusqu’à la fin de l’Oligocène, il y a 25 millions d’années. La région du Luberon était alors occupée par de vastes lacs, bordés par des zones deltaïques et marécageuses. Dans cet environnement, se développent de grands herbiers aquatiques, qui occupent la surface de l’eau. Ce sont ces herbiers qui sont à l’origine de la couche de roche résistante située aujourd’hui au sommet des Mourres. Mais comment des herbes peuvent-elles créer de la roche ?

Les reliques d’anciens herbiers aquatiques

Tout simplement en piégeant et en accumulant le calcaire dissous dans l’eau. L’activité de photosynthèse des herbiers aurait en effet favorisé la précipitation du calcaire et la formation d’un niveau induré et résistant. Tout autour de ces zones végétalisées se déposent également des sédiments calcaires marneux et crayeux mais qui vont, quant à eux, former une roche calcaire beaucoup plus tendre. Au cours du temps, les variations du niveau d’eau des lacs permettent aux herbiers de se développer vers le haut, faisant croître le niveau de calcaire induré. Par la suite, les conditions environnementales changent et les lacs disparaissent, laissant place à l’action érosive des éléments. L’eau de ruissellement commence alors à grignoter la roche calcaire, attaquant préférentiellement les niveaux les plus tendres. Comme pour les cheminées de fées, les blocs indurés formés par les calcaires piégés dans les anciens herbiers se protègent la colonne de sédiment située sous eux et les étranges rochers commencent à se dessiner.

Chaque rocher visible aujourd’hui sur le site est donc la relique d’une touffe d’un ancien herbier. L’extension et la croissance des herbiers sont ainsi à l’origine des formes diverses et parfois étranges des Mourres actuelles.

L’étrangeté du site, qui se visite librement, a d’ailleurs fortement inspiré les populations locales et donné naissance à plusieurs légendes. D’après certains, des sorcières se rassembleraient dans ce lieu. Avis aux promeneurs…

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Written by Milo

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