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Israël craint que les troubles au Soudan puissent mettre fin aux perspectives de traité de paix.

ISRAËL ENGAGE SES RELATIONS AVEC LES GÉNÉRAUX SUD-SOUDANAIS POUR METTRE FIN AUX COMBATS

Israël utilise ses relations avec les généraux à la tête de l’armée soudanaise et du groupe paramilitaire Rapid Support Forces (RSF) pour les encourager à mettre immédiatement fin aux combats qui ont fait plus de 270 morts, selon trois responsables israéliens. Israël, qui a normalisé ses relations avec le Soudan ces dernières années, s’est retrouvé dans une position unique pour tenter d’influencer les deux généraux en guerre. Les responsables israéliens disent craindre que les combats ne dévastent le pays, empêchent la formation d’un gouvernement civil et mettent fin à tout espoir d’un accord de paix entre Israël et le Soudan.

SITUATION POLITIQUE

Soudan faisait partie des Accords d’Abraham négociés par Trump entre Israël et plusieurs pays arabes en 2020. Mais le coup d’État militaire au Soudan un an plus tard a conduit à la suspension de l’aide des États-Unis et au gel du processus de normalisation entre Israël et le Soudan.

RELATIONS D’ISRAËL AVEC LES GÉNÉRAUX

Le Ministère des Affaires Étrangères d’Israël a travaillé ces dernières années avec Abdel Fattah al-Burhan sur le processus de normalisation, tandis que l’agence de renseignement Mossad a travaillé avec Hemedti sur les questions de sécurité et de lutte contre le terrorisme, selon les responsables israéliens. Avant le déclenchement des hostilités, Israël suivait de près les négociations au Soudan sur l’accord-cadre qui devait aboutir à la formation d’un gouvernement dirigé par des civils. Le mois dernier, le ministre des Affaires étrangères israélien a appelé al-Burhan à redonner le pouvoir à un gouvernement civil.

POLITIQUES ÉTRANGÈRES DE D’AUTRES PAYS

D’autres pays et organisations internationales, notamment la Norvège, les Nations unies et l’Union africaine, sont également impliqués dans la situation au Soudan.

QUE FAIT ISRAËL FACE AUX COMBATS

La décision officielle d’Israël est de ne pas prendre parti dans la crise et de ne pas s’impliquer dans des efforts de médiation autres que d’encourager un cessez-le-feu, selon les responsables israéliens. Cependant, ils estiment que la meilleure façon d’arrêter les combats est que l’Union africaine et plusieurs voisins du Soudan envoient d’urgence une délégation à Khartoum pour entamer des pourparlers diplomatiques et donner des garanties aux deux parties pour les convaincre d’arrêter le combat.

CONTEXTE GÉOPOLITIQUE

L’Arabie Saoudite, les Émirats Arabes Unis et l’Égypte sont profondément impliqués au Soudan. Hemedti a accusé l’Égypte de collusion avec al-Burhan et d’envoyer des avions de chasse et des soldats pour aider l’armée soudanaise. L’Égypte a nié les allégations et a déclaré que ses forces étaient au Soudan pour un exercice militaire conjoint. L’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis ont été une destination pour de nombreux dirigeants politiques soudanais ces dernières années. Les deux pays font également partie du groupe “Quad for Sudan”, qui comprend également les États-Unis et le Royaume-Uni. La Russie a également des intérêts au Soudan, avec des mercenaires russes impliqués dans les mines d’or du pays.

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Written by Mathieu

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