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« C’est maintenant ou jamais si nous voulons maintenir l’objectif de 1,5 °C de réchauffement climatique »


La crise climatique s’accélère et ses effets s’aggravent. La sécheresse en Europe, les récentes inondations au Pakistan, l’ouragan Ian dans les Caraïbes et en Floride et la famine dans la Corne de l’Afrique nous montrent les conséquences dramatiques du changement climatique.

Les scientifiques soulignent l’urgence d’agir. La COP27 de Charm El-Cheikh (jusqu’au 18 novembre) doit permettre de mettre en œuvre l’accord de Paris et le pacte de Glasgow pour le climat. Nous ne pouvons plus attendre. Pour y parvenir, nous devons nous unir autour de quatre priorités.

Premièrement, il est crucial de limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5 °C. C’est indispensable pour contenir les effets déjà dramatiques du réchauffement planétaire. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur le climat (GIEC), composé des plus grands climatologues du monde, a clairement indiqué qu’une augmentation de 2 °C aurait des conséquences majeures pour des milliards de personnes ainsi que pour notre planète. Nous pouvons déjà en constater les effets avec un réchauffement de 1,2 °C. Or, la somme de nos contributions nationales aboutit à une augmentation de 2,5 °C, voire beaucoup plus dans de nombreuses régions, dont l’Afrique.

Comme agréé à Glasgow, nous devons tous – en particulier les principaux pays émetteurs, c’est-à-dire ceux du G20 – accroître nos efforts pour atteindre une limite de 1,5 °C. Le paquet « Fit for 55 » de l’Union européenne comprend les mesures les plus contraignantes du monde, dans tous les secteurs, afin de parvenir à une réduction d’au moins 55 % des émissions d’ici à 2030 et à la neutralité climatique d’ici à 2050.

Le Royaume-Uni reste déterminé à éliminer progressivement le charbon d’ici à 2024 et à produire 95 % d’électricité bas carbone d’ici à 2030, en mettant massivement en service de nouvelles énergies renouvelables. Les îles Marshall n’émettent qu’une infime partie des émissions mondiales, mais ont néanmoins soumis deux plans de plus en plus ambitieux. Mais, comme de nombreux autres pays en développement, elles ont besoin de soutien pour se décarboner.

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En outre, nous devons nous appuyer sur les solutions fondées sur la nature et reconnaître la valeur des services des écosystèmes. La crise énergétique mondiale est une incitation à accélérer le déploiement de l’énergie décarbonée dans le monde entier – en premier lieu à partir de sources renouvelables – et une chance de le faire d’une manière juste et équitable.

Efforts de financement

Deuxièmement, nous devons intensifier nos efforts en matière de financement climatique. A Copenhague, en 2009, les dirigeants des pays développés ont convenu de mobiliser 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 pour financer la lutte contre le changement climatique dans les pays en développement. Les derniers chiffres de l’OCDE pour 2020 montrent que nous n’avons pas atteint cet objectif, avec seulement 83,3 milliards mobilisés. Nous appelons tous les pays développés qui ne l’ont pas encore fait à intensifier leurs efforts. Nous devons également simplifier et réduire les délais d’accès aux financements : il faut redoubler d’efforts et travailler avec les institutions financières internationales pour améliorer l’accès et réorienter les flux financiers vers des investissements bas carbone.

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Written by Stephanie

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