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une algue toxique pourrait être responsable de la mort de plus de 100 tonnes de poissons


Des poissons morts flottent dans le fleuve Oder près de Genschmar, dans l’est de l’Allemagne, le 12 août 2022.

Berlin et Varsovie s’efforcent d’établir la cause de cette pollution massive de l’Oder, dont l’ampleur a été révélée à la mi-août. Les autorités allemandes et polonaises ont déclaré, lundi 22 août, soupçonner une algue toxique d’être largement responsable de la mort de plus de 100 tonnes de poissons dans le fleuve qui traverse les deux pays.

« Les examens conduits jusqu’à présent ont confirmé la présence d’algues » toxiques « prymnesium parvum », a expliqué le vice-ministre de l’environnement polonais, Jacek Ozdoba, sur Twitter.

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Côté allemand, les derniers résultats de « l’Institut Leibniz et de l’université de Vienne confortent le soupçon que le développement en masse d’une algue toxique pourrait être responsable de la mort des poissons », a renchéri un porte-parole du ministère de l’environnement allemand, Andreas Kübler, lors d’une conférence de presse régulière à Berlin. Le porte-parole a toutefois souligné que les causes expliquant une mort aussi massive des poissons et des moules étaient « multiples ».

Salinité anormale du fleuve

La microalgue incriminée, appelée aussi « algue dorée », est fréquente dans les estuaires et se développe normalement dans les eaux saumâtres à la teneur en sel moindre que la mer. Si elle a pu proliférer à ce point dans les eaux douces de l’Oder, cela révèle une salinité anormale du fleuve, qui pourrait avoir des causes industrielles, a pointé le porte-parole. Le niveau élevé de sel peut aussi avoir été favorisé par le faible niveau des eaux et les températures élevées, selon les experts.

Des côtés allemand et polonais, on a très tôt soupçonné des substances chimiques d’avoir joué un rôle. La ministre polonaise de l’environnement, Anna Moskwa, avait toutefois précisé par la suite qu’« aucun des échantillons testés jusqu’à maintenant » n’avait « montré des substances toxiques ».

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Le désastre a quelque peu tendu les relations entre les deux pays. L’Allemagne a ainsi accusé la Pologne d’avoir tardé à l’informer sur l’étendue de la pollution. Samedi, Anna Moskwa a, elle, mis en garde, sur Twitter, contre « une nouvelle “fake news” diffusée en Allemagne », après que la ministre de l’environnement du Brandebourg eut émis l’hypothèse de pesticide dans l’eau.

La ministre polonaise a fait un parallèle avec des déclarations antérieures des autorités de ce Land selon lesquelles des traces de mercure avaient été repérées dans l’eau, affirmation qui n’avait pas été vérifiée.

En Pologne, le gouvernement s’est retrouvé sous le feu des critiques pour ne pas avoir pris de mesures rapides. Les premiers signalements de la mort massive de poissons dans l’Oder ont été faits par des habitants et des pêcheurs à la ligne polonais dès le 28 juillet. Ces dernières années, l’Oder était connu pour être un fleuve relativement propre, avec environ quarante espèces de poissons y vivant.

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Le Monde avec AFP



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Written by Stephanie

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