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Des chercheurs ont placé des sacs à dos à énergie solaire sur des cafards



En installant un dispositif à énergie solaire sur son dos, des chercheurs sont parvenus à transformer un cafard en cyborg télécommandé. Ces insectes pourraient un jour être utilisés dans les opérations de recherche et de sauvetage, ou pour surveiller l’environnement.

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Après la libellule et le bourdon transformés en drones, voici la version la plus effrayante de l’insecte cyborg : le cafard télécommandé. Plus précisément, il s’agit d’une blatte de Madagascar. Dans un article publié dans la revue npj Flexible Electronics, une équipe de chercheurs détaille la méthode pour prendre le contrôle de cet insecte grâce à un « sac à dos » solaire.

Le dispositif est composé d’un petit support imprimé en 3D et collé sur le thorax de la blatte. Celui-ci tient les composants électroniques, dont un module sans fil nRF24L01 et une batterie au lithium-polymère de 40 mAh, tous les deux connectés à une carte Arduino Pro mini. La batterie est rechargée grâce à une cellule solaire organique ultrafine de seulement 4 micromètres d’épaisseur qui produit 17,2 milliwatts de puissance électrique, collée sur l’abdomen du cafard.

Des blattes cyborgs commandées en Bluetooth

La cellule solaire est divisée en bandes, ce qui lui permet de se déformer et de ne pas gêner les mouvements de la blatte. Grâce au petit module sans fil, ils ont pu commander l’insecte par Bluetooth, et ce sans insérer des électrodes dans le corps de l’insecte. Ils ont utilisé des stimulations électriques directement sur les cerques, des appendices à l’extrémité de l’abdomen. Appliquez un courant électrique sur celui de gauche, et la blatte tourne à gauche, et inversement.

Cette solution s’est avérée particulièrement durable, puisque le dispositif peut rester coller pendant un mois entier. Une fois chargée, la batterie fonctionne pendant environ deux heures. Ce sont les communications qui consomment le plus, et donc l’autonomie pourrait être prolongée en les optimisant. Les blattes étant nocturnes et photophobes, les chercheurs ont également suggéré d’ajouter des capteurs de température et des photodiodes. Grâce à un algorithme, le système pourrait ainsi obliger l’insecte à rester sous la lumière pour charger la batterie.

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Written by Milo

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