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Tout ce que vous devez savoir sur la dépression saisonnière



Vous redoutez le moment de sortir de votre lit le matin et vous avez du mal à passer à travers votre journée sans une quantité astronomique de caféine? Vous souffrez peut-être de dépression saisonnière. Voici tout ce que vous devez savoir sur cette maladie (et des trucs pour y remédier).  

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Qu’est-ce que c’est, exactement, la dépression saisonnière? 

C’est une forme de dépression passagère qui se manifeste l’automne, lorsque le taux de luminosité à l’extérieur diminue, explique la Dre Janick Coutu, psychologue. 

«Ce n’est pas en lien avec le fait de ne pas aimer l’automne», précise-t-elle. La baisse de luminosité entraîne plutôt une diminution de la production de sérotonine et une augmentation de la sécrétion de mélatonine dans le corps, poursuit-elle.  

La sérotonine, aussi appelée l’hormone du bonheur, agit sur le système nerveux pour influencer l’humeur et les émotions. La mélatonine influence quant à elle le cycle circadien, notre horloge interne, pouvant ainsi affecter le sommeil.   

Quels sont les symptômes? 

Il y a plusieurs degrés d’intensité, indique la Dre Coutu.  

En dépression saisonnière, on «ne peut pas recharger ses batteries, peu importe le temps qu’[on] dort». On ressent donc le besoin de dormir davantage.  

Ce manque d’énergie entraîne des changements d’humeur, indique-t-elle.  

Il peut aussi être plus difficile de se concentrer sur ses tâches au travail ou de terminer sa journée de boulot, explique la fondatrice de la plateforme Dose de psy.  

Elle mentionne que la dépression saisonnière peut provoquer une prise de poids, puisque le corps a tendance à réclamer des aliments plus caloriques pour compenser la fatigue.  

Dans certains cas plus sérieux, des idées suicidaires peuvent survenir. 

Qui est affecté? 

En tout, 20% de la population des pays du Nord aurait des symptômes de déprime saisonnière, peut-on lire sur le site web du scientifique en chef du Québec. Toutefois, seulement 2 à 3% de la population canadienne souffrirait d’une forme plus sévère de dépression saisonnière, que l’on appelle aussi trouble affectif saisonnier.  

«Les femmes sont plus affectées que les hommes», soutient la Dre Coutu. Sans connaître les raisons exactes, elle présume que ce pourrait être dû au fait que les femmes ont plus tendance à intérioriser leurs comportements que les hommes.  

Les personnes dont la santé mentale est plus fragile, comme celles qui vivent avec un trouble anxieux ou qui ont vécu un épisode dépressif dans le passé, sont plus susceptibles de vivre une dépression saisonnière. La psychologue soutient toutefois que n’importe qui peut être touché par cet épisode dépressif passager.

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Le télétravail n’aurait pas nécessairement d’incidence négative sur la dépression saisonnière, estime la spécialiste. «Ça dépend de ce que [le télétravailleur] va faire.» S’il fait une marche pendant sa pause dîner, par exemple, le télétravail peut être plus bénéfique que le travail en présentiel, poursuit-elle.  

Des interactions fréquentes avec des collègues peuvent toutefois s’avérer bénéfiques. Conserver des contacts sociaux, c’est toujours aidant, côté santé mentale, mentionne-t-elle.  

Une dépression qui revient chaque année? 

C’est probable, affirme la Dre Coutu. «Si notre cerveau a de la difficulté avec le manque de luminosité, il y a de très fortes chances que ça se reproduise d’année en année.»

En adoptant des stratégies tôt dans la saison, on peut rendre les symptômes moins intenses, précise-t-elle.  

Justement, qu’est-ce qui peut aider à atténuer les effets de la dépression saisonnière? 

  • La luminothérapie, cette pratique qui consiste à s’éclairer avec une lampe à l’intérieur, est «quand même assez efficace» pour atténuer les effets de la dépression saisonnière, sans toutefois la guérir, mentionne la Dre Coutu. Elle explique que cette technique augmenterait le taux d’énergie, ce qui peut enclencher une «roue positive» pour mettre en place les autres trucs.       
  • Prendre tous les rayons de soleil possible. La psychologue encourage à faire le plein de vitamine D à l’extérieur si le soleil montre le bout du nez.      
  • Rester actif. C’est prouvé, bouger permet de stimuler la production de sérotonine. Il est donc important de sortir faire une marche ou de faire du sport, rappelle-t-elle.       
  • Si les premiers trucs ne fonctionnent pas, on peut songer à faire une thérapie automnale. Certains patients de la Dre Coutu qui sont plus susceptibles de souffrir de dépression saisonnière recommencent à la consulter quand les feuilles des arbres changent de couleur. C’est un bon moyen de s’assurer du bien-être de leur santé mentale, raconte la psychologue.       
  • Si vous avez des idées suicidaires ou que vous êtes en grande détresse psychologique, il faut consulter un médecin. Il est important d’aller chercher de l’aide, surtout si la dépression saisonnière vous frappe plus sévèrement, insiste-t-elle. Elle mentionne que certaines personnes doivent prendre des antidépresseurs durant cette période de l’année.            

Qu’est-ce qui aggrave la dépression saisonnière? 

Mieux vaut limiter les sources de stress, puisque les «vulnérabilités personnelles» peuvent accentuer les symptômes, explique la psychologue.  

«Une personne qui vit une dépression saisonnière serait mieux de vivre une rupture proche de l’été que de la vivre à l’automne», dit-elle à titre d’exemple. Même si on contrôle difficilement le moment où on se fait laisser, c’est une bonne idée de limiter les facteurs de stress, comme un changement d’emploi ou des rénovations, à cette période de l’année.  

SI VOUS AVEZ BESOIN D’AIDE  

Ligne québécoise de prévention du suicide  

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Written by Barbara

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