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A Paris, du « sport sur ordonnance » pour lutter contre les inégalités sociales de santé


Dix mille pas et plus. Permettre aux habitants du nord-est de Paris d’accéder à une activité physique adaptée à leur état de santé, gratuitement ou presque : c’est l’objectif de la maison sport-santé (MSS) Curial, qui a été inaugurée le samedi 15 octobre au gymnase Curial, dans le 19e arrondissement. La capitale compte déjà une dizaine de MSS, mais celle-ci est la première à être portée par la mairie de Paris, qui en prévoit trois autres.

Le choix d’un arrondissement populaire, situé en « quartier politique de la Ville », ne doit rien au hasard. « Curial est la seule maison sport-santé parisienne avec une orientation sur les inégalités sociales de santé », souligne Caroline Izambert, cheffe du service promotion de la santé et réduction des risques à la mairie de Paris. Autre choix assumé par la municipalité : accoler les locaux à une installation sportive plutôt qu’à un établissement médical.

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Ouvert depuis mi-mai, le dispositif s’adresse, en principe, à des personnes munies d’une prescription médicale d’activité physique, dans le cadre d’une affection de longue durée, d’une maladie chronique ou de facteurs de risque (diabète, obésité…). En pratique, faute d’ordonnance, les visiteurs peuvent être aiguillés vers un centre médical du quartier, pour en établir une et entrer dans le circuit.

Un programme personnalisé

Pour orienter au mieux, un bilan est d’abord réalisé par une enseignante en activité physique adaptée (APA). Le premier temps consiste en une heure d’entretien avec un questionnaire motivationnel, des items sur l’alimentation, les pratiques d’activité physique et sportive, l’état de santé… « Nous évaluons ensuite les capacités physiques, avec des tests de marche, de souplesse, d’équilibre, de force musculaire », liste Améline Emond, l’une des deux enseignantes en APA de la MSS Curial. Les données du bilan sont enregistrées dans la plate-forme Prescri’forme, où elles peuvent être partagées avec des professionnels de santé. L’enseignante en APA détermine ensuite le programme avec le candidat, selon ses capacités et l’objectif visé, mais aussi en fonction de ses envies, de ses disponibilités.

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Marche nordique, renforcement musculaire, yoga, « walking football », kung-fu santé, aquagym… Une belle palette d’activités est déjà disponible, sur 55 créneaux horaires, précise Yolaine Cellier, sous-directrice santé environnementale et prévention à la mairie de Paris. Certaines sont assurées directement par la Ville, d’autres, par des associations et des clubs sportifs avec lesquels la MSS a noué un partenariat. C’est le cas, par exemple, du Club des naïades, qui propose des activités aquatiques et terrestres adaptées à des personnes en surpoids ou atteintes d’une maladie chronique. Les séances sont animées par des enseignants en APA. Pour toucher des populations éloignées des pratiques sportives, et peu favorisées, la MSS Curial mise sur la gratuité des séances, ou sur des tarifs très modestes, les associations partenaires recevant de leur côté des subventions.

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Written by Milo

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