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Un premier “parastronaute” sélectionné par l’Agence spatiale européenne



Un Britannique de 41 ans en situation de handicap va pour la première fois faire partie d’une promotion d’astronautes européens.

Six Européens, cinq astronautes et un “parastronaute”, deux femmes et quatre hommes: c’est la nouvelle promotion d’astronautes – dans laquelle figure la Française Sophie Adenot – présentés mercredi par l’Agence spatiale européenne (ESA) pour succéder à la promo 2009, dont faisait partie Thomas Pesquet.

L’ESA a donce donné la possibilité à une personne handicapée de devenir astronaute et voler en orbite. Une première dans l’histoire de la conquête spatiale.

John McFall, ce Britannique de 41 ans, est le “parastronaute” choisi par l’ESA. Il a 41 ans et marche avec une prothèse depuis un accident de moto à 19 ans dans lequel il a perdu une jambe.

Il a représenté son pays aux Jeux paralympiques de 2008 à Pékin et remporté une médaille de bronze en sprint. Il est également médecin spécialisé en traumatologie et orthopédie. L’ESA va s’appuyer sur son expérience et ses entraînements pour étudier quel peut être l’apport des personnes en situation de handicap à l’aventure spatiale.

Un projet expérimental

Car John MacFall fait désormais partie d’un projet inédit, baptisé “parastronaute”. Les personnes porteuses de handicap physique étaient jusqu’ici exclues des sélections pour devenir astronaute, réputées parmi les plus rudes.

“Le projet parastronaute requiert un changement complet de philosophie” sur la notion d’aptitude médicale, un concept d’origine militaire destiné à sélectionner les pilotes de combat, a expliqué Guillaume Weerts, médecin en chef des astronautes au sein de l’ESA.

Lors du lancement de sa campagne de recrutement, en février 2021, l’agence avait annoncé ouvrir les portes de l’espace à un ou plusieurs candidats porteurs d’un handicap au niveau des membres inférieurs (en raison d’une amputation où une malformation congénitale).

Étaient également éligibles les personnes mesurant moins de 1,30 mètre ou ayant une asymétrie des jambes. Les aptitudes intellectuelles et psychologiques requises sont les mêmes que pour les autres astronautes.

Le processus a “démontré que le handicap n’était pas une limitation, nous y croyons vraiment”, a témoigné Guillaume Weerts.

“Quand il a été annoncé que l’ESA recherchait un candidat avec un handicap physique, j’ai pensé que c’était une opportunité formidable”, a raconté John McFall au cours de la cérémonie de présentation de la nouvelle promotion d’astronautes.

Dans l’espace d’ici 10 ans?

En parallèle, l’ESA a lancé une “étude de faisabilité” sur l’envoi d’un “parastronaute” à bord d’un vol habité, pour un séjour dans la Station spatiale internationale (ISS) par exemple.

Potentiellement, un astronaute handicapé pourrait être envoyé dans l’espace “potentiellement dans les dix prochaines années”mais m’espace n’est pas une activité pour les gens pressés”, a commenté Guillaume Weerts.

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Written by Milo

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